UNE MYSTÉRIEUSE PHOTO DE NORAD

Vous savez à quel point j’ai peu d’estime pour les photos et les vidéos que l’on retrouve sur YouTube et avec raison. Deux évènements majeurs sont venus tuer ces ressources en tant que matériel d’enquête. Je me souviens très bien des premières années comme enquêteur. On aurait tué père et mère pour une photo d’OVNI valable et non truquée, négatif en mains et analyse effectuée par des experts. Pour un film, on aurait passé un village au fil de l’épée pour l’obtenir. 

J’ai reçu dans le temps par la poste, des enveloppes brunes avec des photos et leurs négatifs. Trucages si peu habiles que c’en était risible. Dans l’une on voyait en clair des ovnis, mais sur le négatif, ils coïncidaient avec des éraflures faites avec une épingle sur le négatif. Sur d’autres on voyait l’ovni en plastique facilement reconnaissable de la série Les envahisseurs, parce que vendu dans le commerce, et suspendu par un fil invisible. Mais parfaitement visible sur le négatif. On exigeait toujours le négatif sans quoi on ne publiait rien et plusieurs nous disaient si vous voulez le négatif c’est 100$. Ben oui Henri !!! Puis un beau jour, on a cessé de s’en faire.

C’est alors que survinrent deux évènements technologiques. Dans un premier temps la caméra numérique. Fini la pellicule argentique et le négatif restituant des détails invisibles sur le positif. Ce sont des pixels dorénavant. On venait de perdre notre moyen de dépister les trucages. De même pour les vidéos d’ailleurs. D’année en année, on vit apparaître de plus en plus d’ovnis sur le net, et vint le second évènement technologique qui nous acheva: YouTube et tous ses semblables.

Simultanément sont apparus des logiciels de plus en plus performants de moins en moins chers, sont apparus les cours d’infographie dans les écoles avec comme « devoir », de fabriquer un monstre ou une soucoupe volante et insérer le tout sur une scène de ville la nuit. On a même eu droit à l’ovni posé dans un champ avec des créatures qui marchent autour. C’en était foutu pour nous. Bye l’image.

De mon côté, j’ai commencé à travailler avec des gens capables de déceler dans la pixellisation le petit défaut qui suppose un ajout en deuxième couche, c’est-à-dire qu’en magnifiant au maximum la pixellisation du ciel par exemple, si l’ovni est authentique tout est beau, mais s’il a été rajouté, on voit des traces autour qui indiquent une manipulation ce qui rend aussitôt la photo ou la vidéo suspecte et c’est presque toujours le cas. On m’a informé récemment qu’on ne travaille plus avec les pixels c’est autre chose. Qu’importe !

Et à ceux qui se plaignent comme des petits sceptiques de salons à la recherche d’un nonosse à gruger, la question des photographies d’un ovni quelconque qui sont toujours floues peuvent s’expliquer si ce dernier est entouré d’un champ de force soit électromagnétique à pulsions variables et qui cause un effet de flou que la caméra n’arrive pas à stabiliser. Un peu comme lorsque quelqu’un bouge rapidement devant l’objectif, il est flou. Dans ce cas, ce ne serait pas l’objet qui bouge, mais ce champ de force qui vibre. C’est une hypothèse valable, mais comme nous sommes incapables de créer un tel champ de force, il est difficile de la vérifier par expérimentation.

Je ne dis pas que tout est truqué, mais je ne veux plus perdre de temps à présenter une photo qui de toute façon pour la majorité des gens restera truquée, qu’importe les analyses qu’on leur présente. Mais dans ce cas présent, c’est différent. C’est une photo des années 70 et qu’on ne peut même pas présenter puisqu’elle a été saisie d’un sceau Secret-Défense par les militaires.

Pierre, ex-militaire de NORAD à North Bay en Ontario

D’abord, je connais l’homme depuis la fin des années 60. Il est sérieux, professionnel et intègre. On s’est perdu de vue très longtemps et il a refait surface il y a quelques années et nous échangeons depuis ce temps. Mais à ma grande surprise, il me fait parvenir un courriel et je découvre qu’il m’avait parlé à l’époque de toute une histoire, mais je ne me souviens pas de cela.

Il faut quand même dire qu’à la fin des années soixante, début soixante-dix, je suis au sommet de mon art si je puis dire et j’effectue des enquêtes sur le terrain à la tonne, recoupe des témoignages, effectue des rencontres, bref je me dis oui, c’est possible que j’aie manqué celle-là. Il me renvoie donc un autre courriel qui se lit comme suit :

Premier courriel

« Jean, j’y ai toujours cru… et surtout tu te souviens en 69 lorsque je t’avais dit que j’avais passé à North Bay, 8 heures à imprimer en noir et blanc des milliers de copies d’un Ovni qui allaient partout à la NORAD, Ottawa et autres. (…)

Je lui dis que je ne m’en souviens pas.

NORAD ? Tu as oublié ça, me dis-tu ? J’étais photographe militaire au premier grade dans l’Aviation. Base militaire de la NORAD, North Bay, Ontario.

Déjà sept heures du matin voilà que le téléphone sonne à ma chambre, un de mes supérieurs hiérarchiques me demande d’entrer aussitôt mon déjeuner terminé pour un travail urgent. J’acquiesce et je me rends au bureau de la photographie militaire situé dans un énorme hangar d’avion sur son côté gauche, les bureaux, studios, laboratoire et département d’art graphique étant situés au deuxième étage. Sous nos bureaux, c’était les ateliers de réparation d’avion-Jet de combat.

Nous sommes en fait un beau matin de juillet 1969, il est 8h40, presque tout le personnel y est présent, soit huit photographes de simples soldats aux sergents, mais surprise, un officier de la Sécurité y est présent avec 5 MP (policiers militaires.) Dès huit heures du matin, nous sommes briefés par l’officier dans la salle de travail étant tous regroupés autour d’une grande table avec un énorme log book, des tranches et beaucoup de boites de photographie 8 » x 10 » vide de Kodak…

On se demande toujours pourquoi les policiers, mais enfin on l’apprend à l’instant. L’officier, un Capitaine, sort de son porte-document une enveloppe à négatif 4 » x 5 » noir et blanc d’une qualité superbe. Il nous explique que ce négatif est celui d’un ovni pris dans une province voisine, sans plus d’explication. Il nous demande de travailler en équipe le plus rondement possible pour sortir des milliers de copies, papier glacé en 5 » x 7 » avant la fin de la journée, sous haute surveillance des policiers qui vont nous accompagner partout dans la Section photo.

Dès la mise en branle de l’équipe, le Sergent me demande d’aller à l’imprimante numéro un et de commencer par faire un test complet (imprimer, développer à la main dans les bons produits Kodak, le fixer, le laver et le sécher et revenir dans la salle de travail, ce que je fais aussitôt. Quelques minutes plus tard, je me présente devant le Capitaine, le Sergent et bien sûr la police qui ne m’a pas quitté d’une seconde avec l’épreuve papier glacé noir et blanc en 5 x 7 » d’une qualité excellente.

Sous approbation de tous, on nous ordonne d’être trois photographes dans le laboratoire, plus un policier et les autres resteraient dans la salle de travail pour le séchage, le numérotage, la mise écrite au log book et la mise en boite avec un code pour sa destination, soit Ottawa et la base NORAD au mont Cheyenne aux USA. Et là, le travail commence, une, deux, trois et bientôt on dépasse les cents, les cinq cents, les milles… copies.

On est tous fatigués de la journée, ayant eu notre lunch sur place pour ne pas quitter le bâtiment ni parler à qui que ce soit de l’extérieur de la Section photo. À 16h00, on a terminé le travail. Le Capitaine nous explique que ceci est top secret et que nous ne pouvons en parler d’aucune manière pour les prochains vingt ans sous peine de prison militaire…

On a bien saisi l’idée… Le lendemain matin au travail, la routine reprend sans aucune conversation sur la journée d’avant et il en sera de même pour les années à venir…

Note : L’ovni devait avoir une trentaine de pieds (dix mètres) de diamètre, était dans l’air à environ la hauteur d’un arbre adulte, stationnaire, gris métallique brillant. La photo avait été prise par un photographe militaire avec une caméra Lino 4 » x 5 » avec film noir et blanc plus X. »

Sur les instructions du témoin, Jean Lavergne a commencé un croquis, puis un autre qu’on a modifié et remodifié jusqu’à ce que le témoin dise OUI C’EST CA ! Ce n’est pas une photo vous l’avez compris, mais une reconstitution effectuée par Jean Lavergne et que voici:

Le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) est une organisation militaire binationale créée officiellement en 1958 par le Canada et les États Unis pour surveiller et défendre l’espace aérien de l’Amérique du Nord.

Ces gens-la ne s’amusent pas à prendre des photos d’oiseaux ou de ballons-sondes et d’en imprimer des milliers de copies dans le plus grand secret. Ce qu’il y avait sur cette photo ne faisait donc pas partie d’une technologie connue et ou même possible de là cette photo. On peut aisément penser qu’elle allait être accompagnée du témoignage du photographe, lequel témoignage devait accréditer davantage la thèse d’un engin inconnu des forces armées du Canada et des États-Unis. Ce témoignage devait rapporter des données sur la taille et surtout la cinétique de l’objet et comme ces données n’avaient pas à  être transmises aux photographes pour en faire de multiples copies, Pierre n’a donc jamais pu en prendre connaissance.

Ainsi, le NORAD signale les éventuelles attaques d’aéronefs, de missiles ou de véhicules spatiaux visant l’Amérique du Nord (par exemple des satellites ou des débris spatiaux) en surveillant des objets aériens d’origine et en suivant leur trajectoire en ce qui concerne le domaine aérospatial. De plus, le NORAD fournit une surveillance et un contrôle opérationnel de l’espace aérien du Canada et des États-Unis.

Le 23 mars 2016, je suis en route pour les studios de TVA à Québec pour une rencontre en ondes avec Denis Lévesque, mais pour la première fois je ne suis pas seul. Pierre a accepté de témoigner. À visage ouvert ne mentionnant que son prénom histoire de ne pas se faire achaler inutilement par d’inévitables chasseurs de tête. 

L’entrevue se déroule fort bien sauf que Denis se dit agacé par le fait que des milliers de photos aient été développées alors que le tout est supposé être top-secret. Pierre a répliqué que ce n’est certes pas la première fois que NORAD ou autre, développent des milliers de photos sous le secret compte tenu qu’il s’agit ici des Forces Armées Canadiennes ET Américaines.  

Pierre est également venu témoigner sur mon émission de l’époque Les Faits Maudits. 



Catégories :Ufologie profonde

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