Et Dieu dit…

Désolé, mais Jésus n’est pas plus mon fils qu’un autre.

NOTE IMPORTANTE. UN CRUEL MANQUE DE TEMPS NOUS OBLIGE À SUSPENDRE LA PARUTION DE CETTE SÉRIE. NOUS REPRENDRONS EN AOUT OU SEPTEMBRE SELON LE TIMING. VOUS SEREZ ADÉQUATEMENT INFORMÉS. DÉSOLÉ.

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Ce document en 9 parties est tout comme un livre à développement, en croissance linéaire. Il est donc fortement recommandé pour une compréhension pleine et entière d’en débuter la lecture par cette première partie.

Partie 1

Mes travaux, ma proposition

Essayiste, chercheur, auteur et chroniqueur à la radio, ex-journaliste, d’aussi loin que ma mémoire peut me servir, j’ai toujours été fasciné oui, mais surtout intrigué par la raison versus la foi, la science versus la religion. Tout cela en parallèle et sans doute lié de quelques façons à mes travaux sur les phénomènes ufologiques et paranormaux.

Les victimes de ces débats éternels sont la vérité sur Dieu, sur l’homme, sur la substance même de la nature, de la vie et bien sûr de la mort. J’ai déjà publié chez Québec-livres Les Religions c’est assez ! ainsi que La mort n’est qu’un masque temporaire, entre deux visages, mais aussi Les Divergents. Ce que je vous offre ici est une sorte de conclusion.

Publié en 2019 chez Québec-Livres, cet ouvrage est très lié aux thèmes contenus dans ce document.

Fervent défenseur du mythisme[1] de Bauer et Strauss, c’est une charge en règle contre les écrits saints, rejetant l’authenticité de tous les personnages religieux dont bien sûr Jésus, dit le Fils de Dieu. Mes armes ne sont pas piégées, j’utilise les faits avérés, un argumentaire rigoureux farci d’intelligence, de jugement, de raison, de logique, et surtout, je dénonce l’effarante absence de la moindre parcelle d’historicité dans l’histoire religieuse.

Je sors la foi de l’équation

Oh que oui, c’est une belle invention des religions pour éteindre toute forme de questionnement et dès lors, mieux nous embrouiller. C’est un argumentaire de premier plan et solidement étayé qui le confirme. Alors, voyez comment moi, un homme profondément déiste, peut être aussi vindicatif à l’égard des religions et de leurs déités.

Docteur Paul Labrie

Je dédie ce livre à un homme décédé en 1986 qui fut le premier dans ma vie à m’avoir insufflé le goût de douter, de poser des questions et surtout de chercher des réponses.

Pour toi, docteur Paul Monarch Labrie, pour m’avoir appelé lorsque j’étais en ondes à CKCV en 1967 alors que je me battais avec un physicien de l’Université Laval et pour avoir jalonné de multiples loupiottes les chemins les plus sombres des mystères que j’ai parcourus pendant toutes ces décennies.

Le mythisme

Le mythisme est récent et il en aura fallu du temps pour qu’enfin on ose poser la question fatale : Jésus est-il un personnage authentique, une fiction, une réingénierie religieuse, ou une chimère depuis plusieurs autres personnages ? Mon intention est de prouver que Jésus le Galiléen, Fils de Dieu, est une création, une légende, bref un mythe. Cela dit, je ne cherche pas à offenser quiconque, car ma motivation n’a aucune attache revancharde. Plus loin, je prendrai le temps de vous expliquer pourquoi la foi ne peut intervenir et ne doit pas le faire, tout en respectant le fait que vous ayez possiblement la foi. J’y reviendrai donc. Je ne cherche encore moins à blesser parce que je n’ai aucun compte à régler, mais quoique je dise, on m’en accusera. Malgré cela, je m’assume entièrement.

La thèse mythiste est née au 18e siècle lorsque la raison s’est opposée à la foi, non pour la détruire ou la blâmer, mais uniquement pour qu’elle prenne sa vraie place. On voulait qu’elle cesse d’envahir les esprits plus rigoureux qui posent un regard critique, et avec raison, sur toutes ces histoires fantaisistes.

Selon le mythisme, Jésus serait bien des choses ou peu de choses, c’est selon, mais d’aucune manière il est le Fils de Dieu et moins encore le Fils Unique de Dieu. On peut penser à un être possiblement bien réel, charismatique, prophète comme d’autres, mais sans plus ou alors, une véritable invention, de sa naissance à sa mort, instrumentalisée par les premiers chrétiens presque trois siècles après son temps afin de créer une chimère, non pas grecque dans le sens d’un monstre évidemment, mais d’un être fictif ou ordinaire. J’ai le portrait-robot de suspects très susceptibles d’en être les coupables involontaires soit Mithra déjà fictif au départ, mais surtout Apollonius de Tyane, bien en chair celui-là. Nous verrons tout cela dans ce document.

Réglons un petit détail. Jésus s’écrit Yeshouah en hébreu Yesous en grec, Iesus en latin et finalement Jésus en français. Je vais adopter le prénom moderne tout au cours de ce document.

Jésus semblait être annoncé, non pas sous ce nom bien sûr, mais sous l’appellation de Messie dans les textes anciens que nous avons colligés sous l’ensemble de l’ancien testament. Ces textes annoncent sa venue bien avant son temps. Les créateurs de Jésus, de ses miracles depuis sa naissance rocambolesque jusqu’à sa mort et sa fabuleuse résurrection, de l’église qui s’ensuivit, ont lu ces textes anciens annonçant un sauveur qui ne venait pas, autant pour les Juifs déçus d’un Messie absent qu’un Sauveur, Fils de Dieu pour eux.

C’est ce que je veux démontrer : ils ont créé un Messie à partir de la prophétie sous la forme d’un héraut, d’un mage miraculeux et ils l’ont fait en des termes dithyrambiques.

Trois siècles plus tard, Constantin 1er, un empereur romain aux abois, craignant la débâcle de son empire cherchait un moyen de réunifier toutes les nations de son Empire en une seule. Il découvrit alors qu’une religion, bien structurée, bien façonnée et bien orchestrée allait pouvoir réussir ce tour de force. Encore fallait-il la structurer, ce qu’il fit. Et naquit le christianisme en 325.

Tout le matériel y était. Il ne suffisait que d’un lieu, Bethléem, d’un nom, Jésus ben Joseph, d’une légende, soit la virginité de la mère et de multiples miracles l’un derrière l’autre, mais surtout de sa mort et sa résurrection. Ainsi naquit dans une étable de Bethléem suite au miracle annoncé 1500 ans plus tôt, le sauveur de l’humanité. Une bien belle histoire, un peu trop similaire à celle de Zoroastre d’ailleurs, mais tout était en place, incluant une date très importante soit le 25 décembre choisie par le véritable fondateur du christianisme qui s’en est assuré, l’empereur romain Constantin 1er. Je pourrais jeter des noms comme ça de chercheurs, d’écrivains mythistes, pour ne pas m’isoler, mais je ne suis le follower de personne. Je tiens à me faire houspiller que pour mes propos et mes écrits et non ceux des autres. Oui dans ce texte, j’attaque la réalité de personnages bibliques dont Jésus-Christ, mais un point important doit demeurer très clair dans l’esprit du lecteur de sorte qu’il demeure serein en parcourant ses pages. Tout ce qui sera mis en doute dans cet ouvrage pourrait être repris sans nuances à l’encontre de l’existence physique de tous les personnages religieux grandioses de ces lointaines époques, ce qui n’entache certes pas la sagesse des écrits rapportant leurs enseignements. Dont :

Vishnou : « Sans l’illusion dont dispose l’Esprit suprême, l’alliance de l’esprit avec les choses n’aurait pas lieu. »

Bouddha : « Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle ? »

Moïse : « Tu ne tueras point. »

Jésus : « Aimez-vous les uns les autres. »

Mahomet : « Combattre le mal par le bien est honorable, lui résister par le mal est funeste. »

Comme vous pouvez le noter, ce sont là de fort beaux préceptes, mais privés de sens quand on observe le comportement collectif des milliards d’adeptes de ces mêmes religions qui sacralisent ces dires tout en ajustant la mire de leur fusil mitrailleur pour abattre l’autre en face.

De tout temps, l’homme cherche Dieu

Les hommes sont comme ils sont, vénaux, assoiffés de pouvoir d’une part et en quête de merveilleux d’autre part. Pour véhiculer un concept né de leur intériorité méditative, qu’il soit dans leur intérêt propre pour dominer ou pour sauver les autres, ils se doivent d’humaniser ce concept, de lui donner vie et d’en créer la genèse par un de leurs semblables, un avatar, un prophète, un dieu incarné, sans quoi, ils vont rapidement passer à autre chose. C’est humain, c’est plus fort que tout et c’est un comportement normal, d’ailleurs en science on dit alors que le processus est anthropomorphique. C’est un besoin fondamental plus fort qu’eux et ils le font tous. Ainsi sont nées les grandes religions ! Balzac a écrit ce texte merveilleux qui nous en dit plus :

« L’homme n’a jamais eu qu’une seule religion. Le Sivaïsme, le Vichnouisme et le Brahmaïsme, les trois premiers cultes humains, nés au Tibet, dans la vallée de l’Indus et sur les vastes plaines du Gange, ont fini leurs querelles quelque mille ans avant Jésus-Christ par l’adoption de la Trimourti hindoue. La Trimourti c’est notre Trinité. De ce dogme sortent en Perse, le Magisme, en Égypte les religions africaines, le Mosaïsme, puis le Cabirisme puis le polythéisme gréco-romain. Pendant que ces irradiations de la Trimourti adaptent les mythes de l’Asie aux imaginations de chaque pays où elles arrivent conduites par des sages que les hommes transforment en demi-dieux, Mithra, Bacchus, Hermès, Hercule, etc. Bouddha le célèbre réformateur des trois religions primitives s’élève dans l’Inde et y fonde son Église qui compte encore aujourd’hui, deux cents millions de fidèles de plus que le christianisme et où sont venues se tremper les vastes volontés de Christ et de Confucius. Le Christianisme lève sa bannière. Plus tard Mahomet fonde le Mosaïsme. »[2]

Les religions étaient inévitables parce qu’essentielles… aux religieux

Ces grandes religions, dont les plus anciennes, remontent à l’ère des cavernes quand la nature brutale et spectaculaire fit germer dans le cerveau primitif et barbare de l’humain le concept du théisme soit l’existence d’un Dieu doté d’une formidable puissance qui interfère avec la vie de l’homme. Pour transiger avec ses demandes, une prêtraille doit donc voir le jour et devenir l’intermédiaire entre l’humain et le Divin. C’est à cet instant que l’humanité céda son autonomie déiste pour embrasser sa dépendance et ralentir son évolution. Nous avons beau avoir découvert l’énergie de l’atome, les caprices d’intrication des particules quantiques, et l’intelligence artificielle, il y aura toujours en nous ce besoin du Merveilleux qui s’exprime par anthropomorphisme en quelque chose de complètement irréel, mais avec lequel on peut composer à des fins spirituelles. Humaniser notre Dieu, humaniser Bambi ou humaniser n’importe quelle personne non humaine est inévitable. Il est devenu quasi impossible d’être spirituel sans se fabriquer une quelconque divinité et la preuve en est qu’on estime les dieux par dizaines de milliers par besoin de rendre notre spiritualité tangible.

Personne d’autre que les Jedis n’aime l’idée de prier une Force ou une Énergie, on veut prier quelqu’un ! C’est ainsi sans exception ou alors, les hommes se proclament athées, voire nihilistes et perdent alors tout intérêt, car lorsqu’un homme n’est que rationnel, il se coupe du Réalisme spirituel et il sèche comme une vigne privée de pluie tout bonnement. Ce paradoxe est complexe. L’être humain se doit de développer sa conscience supérieure, sans toutefois tomber dans le théisme et donner à certains le pouvoir de transiger avec les dieux !

Lorsque je vais aborder de front les questions d’historicité essentielles à toutes structures historiographiques, lorsque je vais aborder le concept même de la foi versus la raison, bien que tout cela soit effectué dans le contexte précis visé par l’objectif de ce document, je me répète, je vais le faire sans oublier que cela vaut pour l’ensemble de toutes les religions, sans aucune exception, qu’il s’agisse de l’islam, du judaïsme, de l’hindouisme ou du bouddhisme et autres. Cela dit, jamais je ne vais m’en prendre aux enseignements spirituels et moraux sous-jacents à ces religions et véhiculés par ces personnages et leurs mouvements, pas plus Jésus que d’autres. Qu’importe la source d’un propos s’il force l’élévation de soi, il mérite d’être. Que peut-on reprocher aux propos cités plus haut ? Rien, ils sont nobles et édifiants. Dès lors que le contenu se déverse comme une eau fraîche pour celui qui a soif et dont la main qui active la fontaine n’a aucun nom, cela suffit.

Publié en 2018 chez Québec-Livres cet ouvrage est en lien direct avec les thèmes de ce document.

Et l’homme créa un Dieu à son image

Le théisme, faut-il le répéter, est une insupportable prétention d’hommes, parfois de femmes, qui se prétendent représentants personnels et choisis par Dieu pour dicter aux pauvres pêcheurs sa divine Volonté. Je reproche très vivement au théisme d’avoir inventé des dieux qui conversent avec eux lesquels par la suite brandissent un appel mystique pour valider ce qu’ils appellent leur vocation. Ce faisant, armés de ce droit divin autoproclamé, comme Rois et Reines le font, ils ont créé des structures auxquelles il nous fallait obéir aveuglement sous peine de tant d’odieux maléfices qu’heureux pour eux le ridicule ne tue pas. C’est à cela que je dis non. Oui, Dieu existe, mais Il est en chacun des êtres humains qui peuplent cette planète. C’est mon crédo et je ne fais que l’étaler, je n’ai pas même à le proposer. Toute autre option n’est qu’une gigantesque arnaque dès l’instant où un humain dit à un autre humain que Dieu lui a dit que… !!!

Et l’homme créa le Fils de Dieu

Jésus dit le Christ est l’une de ces fabrications maison et sans contredit la plus imposante pour l’ensemble des communautés occidentales et même au-delà. Je vais essayer d’être limpide, sans masque, sans fioritures, avec aplomb et, je le crois, avec un argumentaire qui tient la route. Dieu est censé être Omni-tout, tout-Puissant, au-delà même de ce que nous pouvons imaginer. Il est la perfection du mot Perfection. Or, il est là le problème, nous avons perdu cette sublimité qui transcende le Tout et avons humanisé Dieu, Yahvé particulièrement. Nous l’avons tellement rendu homme dans ses actes tout comme dans ses pensées, que nous en avons fait un narcissique pervers, psychopathe attardé et débile et je pèse ces mots. Puis avec les siècles, nous avons créé un Dieu plus copain de l’homme, un bon diable, beau gosse, faiseur de miracles et capable de ressusciter, un élément indispensable dans la foi de tout Romain de l’époque, sans quoi Constantin n’aurait jamais pu l’imposer contre Mithra le dieu des légionnaires et de presque tout un peuple.

Voyons cela de plus près. On nous dit que le salut de l’âme passe par Jésus. On ne badine pas avec le salut de l’âme, c’est selon l’Église notre garantie de ne pas finir pour l’éternité dans l’enfer lui-même créé lors du Concile de Latran, une précision sur laquelle elle n’insiste pas. Rappelez-vous simplement que les Conciles sont précisément ces fabriques de diktats, de règles et de croyances. Ne me dites pas que vous avez raté leur dernière sortie de route ? Le 20 avril 2007, le Vatican nous annonce via une commission théologique que, finalement, les Limbes où se retrouvent les enfants non baptisés n’étaient pas une bonne idée. Moi, je me dis alors que c’est donc le Vatican qui a créé les Limbes s’il se permet de dire s’être trompé. Il ne peut quand même pas nous dire : « Dieu a fait une grosse boulette, alors les limbes on oublie ça. » Si les faiseurs de dieux du Vatican ont inventé les limbes, ils ont inventé tout le reste.

On nous enseigne que Jésus a fondé son Église dans ce but, sauver les âmes. Cela signifie donc que pour sauver l’humanité, Dieu a envoyé son Fils, Lui-même Dieu en la deuxième Personne de la Sainte Trinité pour qu’il fonde une Église chargée de gérer le Salut des hommes. De TOUS les hommes.

C’est une autre très grosse boulette celle-là. Comment Dieu a-t-il pu rater la real politik du monde d’hier comme d’aujourd’hui ? Comment a-t-il pu négliger le simple fait indéniable et structurel que la profonde nature humaine était primitive, animale, stupide, égoïste, violente, sauvage et cruelle, des traits que nous avons amoureusement conservés malgré notre technologie et que rien n’existe sur cette terre qui puisse rassembler tous ces réchappés du singe sans exception. Sérieusement, songeons à cela : il faut faire des efforts gargantuesques pour qu’un jury de 12 personnes s’entende sur un verdict et il arrive même souvent que cela échoue. 12 personnes ! Et là, il faut tout miser son pactole divin sur un homme, né d’une femme ? Il est donc en chair et en os ce Jésus et, désolé, mais il remplit ses couches de ses fientes et non de lumière et qui plus est, il se présente en Judée. C’est une contrée aussi bordélique à l’époque que depuis toujours surtout il y a 2000 ans, parce qu’occupée par les Romains qui tentent de juguler une rébellion underground orchestrée par des terroristes que sont les zélotes. Voyant Jésus comme leur Messie, mais qui leur dit non, ils l’enverront se faire crucifier. Il n’aura passé que trois ans à effectuer des miracles dont personne ne parle sauf quatre relationnistes anonymes (possiblement un seul et trois copieurs) et laissera prétendument à Pierre, un humain pas très habile[3], le soin apparent de fonder une seule Église à laquelle tous les hommes devront appartenir. Le tout agrémenté d’une menace très claire soit celle d’être expédié dans un Enfer éternel si on s’y objecte.

Or, Dieu sait que son Fils devra dès le départ faire changer d’idée des centaines de sectes juives qui ne s’entendent même pas entre elles. Conclusion : ce Dieu-là est un très mauvais stratège. Et la preuve en est qu’après 2000 ans, elle ne fonctionne toujours pas cette stratégie qui, loin de se raviver, s’essouffle et risque même de disparaître avec le temps. Dieu, à tout le moins leur Dieu, a vraiment raté son coup et le Dieu des autres aussi ! Allah n’a pas la cote depuis 2001, à tout le moins si on en croit certains de ses émules intégristes qui affirment que massacrer deux mille New-Yorkais était Sa Volonté. Ça n’aide pas à l’aimer celui-là ! Des chrétiens ont tué un quart de millions de Japonais en 1945 et tous les Alliés ont crié leur joie de voir la Volonté de Dieu s’exercer. Faut dire qu’il n’y a aucun Chinois ou Japonais dans la Bible… Certains n’hésitent pas à ajouter que 6 millions de Juifs sont morts avec Sa plus plate indifférence ou comme une vengeance parce qu’ils ont tué son Fils, un peu comme un Parrain de la mafia le fait quand on s’en prend à sa famille.

On nous enseigne que le Salut passe par l’Église, laquelle est le lien entre Dieu et les hommes, et ça, l’Église y croit fermement. Alors dans ce cas, le Fils qui n’est pas tombé très loin de l’arbre n’est pas plus stratège que son Père. Il aurait créé par le biais de cette Église un chaos historique causant des millions de morts, il aura provoqué des guerres et des massacres. C’est de famille, son Père l’a fait d’ailleurs il y a plusieurs milliers d’années avec son Déluge censé nettoyer ses écuries d’Augias. À les entendre, Yahvé, Père du Fils, a noyé toute sa création et en a refait une autre, guère mieux, qui nous emmènera aux horreurs des guerres les plus mortelles l’une derrière l’autre jusqu’à celles les plus horribles du 20e et du 21e siècle.

Le Fils envoyé en renfort aura complètement raté sa mission. Il devait sauver l’humanité, pas seulement le quart ! De la part d’un Président, d’un Roi, d’un Premier ministre, ce peut être acceptable comme défaillance parce qu’humains, mais si depuis des milliers d’années, Dieu le Père et Dieu le Fils et l’autre là dont on parle moins souvent, le Saint-Esprit, n’ont pas réussi mieux que ça, cette Trinité faut-il le dire est lamentable. Ajoutez à cela que le nombre de pratiquants est à la baisse. Sur les 8 milliards d’habitants de cette planète, deux seulement sont fidèles au Fils et ne parions pas sur le nombre de vrais pratiquants qui diminue de jour en jour comme une peau de chagrin, mais ça ne se voit pas, très peu de non-pratiquants demande l’apostasie[4]. Ce n’est pas demain la veille que juifs, musulmans, hindouistes, bouddhistes et autres vont subitement voir la Lumière et prier Jésus au pied de leur lit. Échec infiniment total. Échec de Dieu ou échec des hommes qui ont tenté de le créer à leur image ?

Conclusion : Dieu et son Fils sont vraiment stupides et tarés ou alors…

…ils n’ont rien à voir avec Dieu. S’ils sont tarés, c’est que ceux qui les ont créés l’étaient. Voilà qui signifie que l’Église, les autres religions, et ce Jésus à qui on prête un lignage sacré, ne sont qu’une seule et même réalité. Une suprême arnaque, probablement la plus universelle et la plus ancienne qui soit, possiblement née d’une très noble intention, mais certes pas partagée par tous.

Voilà « qu’en vérité je vous le dis ! »J’ai l’intention de déboulonner ce qui reste de divin et de sacré autour de ce personnage de fiction pas même savamment inventé et si facile à démasquer : Jésus-Christ !

Ne vous méprenez pas, moi aussi j’ai cru en lui. Quel choix a-t-on quand on vous lessive la cervelle dès vos 6 ans des décennies durant. Je ne suis pas l’athée classique farci d’un nihilisme primaire et proche de l’anarchie, je suis et demeure profondément déiste. Je crois en l’existence absolue de Dieu sous une forme qui m’échappe sans doute malgré mon anthropodéisme, mais je me vois comme quelqu’un qui n’a nul besoin des paraboles de sphynx du Jésus-Christ des chrétiens, des règles extrémistes de la vie quotidienne de Mahomet ou des rituels complexes en zazen de Bouddha.

Je vais vous expliquer ma découverte ultime. C’est elle finalement qui est à l’origine de ce que vous lisez présentement et du pourquoi de ma démarche, celle d’un déiste profondément croyant. Ces grands fondateurs de la religion auraient dû être très clairs à l’effet que leurs livres, leurs propos, n’avaient rien de divin ou de sacré, se voulant les bases d’une philosophie avec l’option de toute philosophie, de ne pas y adhérer tout simplement.

La religion est donc une fraude comme déjà dit. Ce n’est pas l’ensemble des dires et des affirmations religieuses qui pose problème, mais l’assurance qu’elles nous imposent exigeant un acte de foi à leur endroit puisqu’ils sont de leur propre aveu l’intermédiaire humain entre Dieu et nous pauvres pêcheurs. Ils sont les prophètes et les prêcheurs et c’est grotesque. Ça l’est parce que l’effet primaire de ce type de déclaration officielle est notre silence béat, notre soumission absolue, notre acquiescement total et notre vénération pour ces grands personnages auréolés de pseudo mystique.

Une analyse sommaire de leur statut depuis des siècles n’arrive même pas à les décoiffer et c’est avec une arrogance sans nom qu’ils maintiennent leur poigne. Or, les Élus de Dieu ne devraient pas tuer les orphelins, ni massacrer les autochtones, ne pas torturer les femmes un peu rebelles et ne pas agresser sexuellement des enfants de 9 ans… Et ils ne font pas sauter des autobus, des restaurants, des salles de spectacles ou de grandes tours de bureaux sans parler des guerres qui n’en finissent plus pour imposer le Dieu des monothéistes aux nations perverties.

La seconde partie est une exploration de l’invisible puisque Dieu, ses saints et ses anges, ainsi que tout ce qui relève de l’élément spirituel de notre existence relève d’un monde qui n’est pas le nôtre. Ciel, Au-delà, Astral, 4e dimension, on a tout entendu. On ne peut pas aborder l’invisible sans d’abord connaître la position de la religion, de l’ésotérisme, de la métaphysique et bien sûr, de la science. Ce sera en partie 2. Il faut faire un peu de ménage avant de mettre la table.

 Fin de la partie 1


[1] Cette position constate que les récits et les personnages religieux sont des mythes destinés à embellir les concepts enseignés. Par exemple, le courage de Thor ou de Hercule, le sens du sacrifice de Prométhée ou la pureté de Marie, etc.

[2] Honoré de Balzac. Louis Lambert, chez Gosselin 1832

[3] Je vais élaborer sur Tu es Petrus dans la dernière partie.

[4] Un geste simple qui raye le nom de l’individu des registres de l’Église. Si tous les non-pratiquants le faisaient, l’Église n’aurait plus des milliards de fidèles.



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2 réponses

  1. ça plein d’allure … hâte à la 2e partie

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  2. Oui il y a un peu de délai pour cette dernière, le mois de mai se révèle plus occupé que prévu et la partie 2 est plus longue et exigeante mais ca va venir.

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