Les Juifs sont haïs et persécutés depuis toujours (article 28)

Crédit pour le montage graphique : Éric Dorion

L’étalon de mesure et de la haine et de l’amour

Quand on parle des Juifs comme peuple, comme les Canadiens, on utilise le J majuscule, quand on parle des juifs comme groupe religieux, par opposition aux chrétiens ou aux musulmans, le j est minuscule. Le problème de confusion qui survient souvent est dû au fait que les Juifs eux, ne font pas de différence entre leur statut de peuple et de religieux.

En sous-titre de cette série, j’affirme que le Mal existe parce qu’il est essentiel à l’évolution du Bien. Je renforce ce point plus encore en soutenant que le phénomène, que sont les Juifs, est unique et leur est exclusif, d’où sans doute cette histoire de peuple élu. Cela nous apprend comme vous le verrez, qu’il est l’étalon de mesure de la haine d’une part et d’un vrai sens de l’amour d’autre part.

C’est ma proposition. Vous ne lirez jamais cela ailleurs.

« J’affirme que le peuple Juif est sur Terre pour être haï et persécuté, de sorte que le Bien exerce ce qu’il a de mieux à offrir : l’Amour ! »

Pour toute personne qui hait les Juifs, refusant de s’en confesser, cette proposition ne fait évidemment aucun sens, ils vont donc passer leur tour, mais pour les autres, c’est peut-être une révélation ! Comme prémisse, il faut reconnaître un fait, une réalité historique que le peuple Juif fut haï, conspué et massacré de tout temps, et ce, jusqu’à notre époque, donc plus souvent et plus longtemps que tout autre peuple dans l’histoire. Aucun autre peuple n’a subi ce sort. Faites toutes les recherches nécessaires, vous n’en trouverez aucun. C’est une réalité historique pure et dure.

Mais pourquoi ?

Que sont-ils, qu’ont-ils fait pour ainsi, de siècles en millénaires, s’attirer autant de haine ? Je connais des gens qui disent et écrivent des saletés sur les Juifs et n’ont jamais été capables d’avancer le moindre argument. Confrontés, ils ne font que bégayer des trucs stupides lus sur Internet sur un site de style Qanon. Certains m’ont déjà répondu en entrevue, les bras ballants, me regardant comme si j’étais un demeuré et affirmant : « Mais tout le monde déteste les Juifs ! » Ah bon ?

Il m’est déjà arrivé d’être crétin !

Pourquoi ces entrevues et ces émissions radiophoniques sur les Juifs à l’époque ? Parce que moi-même j’avais péché en ce sens, comme un parfait imbécile. En 1987, je suis furieux contre une décision rendue par la Cour et je blâme ouvertement les maudits gros bureaux d’avocats Juifs d’Ottawa qui on le sait ben, gagnent tout le temps, because l’argent. Une plainte au CRTC et une menace de poursuite assortie d’une obligation de me rétracter m’a fait ME poser la question avant de la subir : Pourquoi ais-de dit ça ? Réponse : parce que tout le monde le pense, donc c’est vrai. C’est ça être imbécile.

Une fois la tempête passée sans trop d’encombres, je décide d’en savoir plus sur les Juifs. Tout ce que je connais d’eux est qu’ils ont fait crucifier Jésus, ils sont circoncis et ils ont été victimes de l’holocauste, mais ils sont maintenant très riches et veulent contrôler… et là, ça s’embrouille selon des sources très souvent absurdes, grotesques et fantaisistes. Je décide de parfaire mon éducation par des lectures songées, crédibles, d’historiens de différents niveaux et je demande à rencontrer quelqu’un pour répondre à mes interrogations. Je réalise une longue entrevue dans un bureau à Ottawa et j’écoute très attentivement mon interlocuteur dont j’ai malheureusement oublié le nom. « John, something doesn’t add’up with us ! Nothing make sense, the Schoah doesn’t make any sense. » Cela se traduit par : « Quelque chose est incohérent dans tout ça, rien ne fait de sens, la Shoah ne fait aucun sens ». Cette conversation absolument fascinante avec un membre du B’nai B’rith fut déterminante. J’en ai eu d’autres et j’ai finalement réalisé qu’il avait raison : quelque chose cloche terriblement avec les Juifs !

La Shoah est unique en soi

Évidemment, nous connaissons tous la Shoah, l’holocauste, même si quelque part en ce monde il existe toujours quelques trolls qui prétendent que tout est faux et de toute manière, ceux-là sont les mêmes qui ont des affiches d’une Terre plate sur leur mur, pensent que Trump est toujours Président des US et qu’Elvis est encore en vie. Passons donc à autre chose. À elle seule, la Shoah est parmi les plus grands génocides jamais commis sur cette planète, mais dont les motivations sont inexplicables en toute saine logique. Des génocides gratuits dans l’histoire il n’y en aura qu’un seul. Celui des Juifs. Environ 6 millions de morts, soit environ 40% des Juifs. L’histoire retiendra quantité d’autres génocides dont celui des Amérindiens en Amérique, qui selon les plus récents estimés, ont coûté la vie à plusieurs millions d’individus et nous pourrions parler des Russes sous Staline, des Chinois sous Mao, des Cambodgiens sous Pol Pot, celui des Arméniens par les Turcs ottomans et de plusieurs autres. Cependant, celui des Juifs n’est pas localisé dans une parenthèse temporelle et ponctuelle d’années ou de décennies, mais plutôt de millénaires. La Shoah est ce qui a fait perdre la guerre à l’Allemagne pour des raisons stratégiques, dénoncées par les plus hauts dirigeants du Reich, mais en vain, devant la haine aveugle et surtout incompréhensible du Führer et de ses proches envers un peuple à la fois inexistant, impuissant, et innocent ! Avant 1948, les Juifs n’avaient plus aucune terre, aucun pays, aucun ancrage, pas même un drapeau et tous étaient dispersés un peu partout sans lien entre eux. À certains égards, ils rappellent un peu les Gitans, des apatrides traditionnels.

En tant que colons européens, nous avons massacré les Amérindiens pour leur voler leurs terres et nous installer comme si nous étions de plein droit chez nous en Amérique. Il y a donc une explication, cruelle et saugrenue, mais elle est là. D’autres peuples entiers ont été décimés parce qu’ils s’opposaient aux politiques tyranniques de leurs leaders complètement fous. Mais les Juifs ?

La haine intemporelle des Juifs jusqu’à nos jours

À l’origine, les Juifs ont connu des problèmes strictement liés à leur religion, monothéiste, comme un îlot perdu au cœur d’un océan polythéiste pas toujours complaisant. Si les Juifs eux-mêmes font remonter l’oppression organisée à leur égard au 1er siècle av. J.-C., il semble bien, selon les travaux de Léon Poliakov, que cette haine systémique remonte au monde gréco-romain et le foyer de cet antisémitisme est l’Égypte de Ptolémée.[1] Mais il y a débat, car il y a toujours débat dès qu’on parle des Juifs et l’antisémitisme de certains auteurs en est précisément la cause.

Flavius Josèphe qui a écrit La guerre des Juifs, a également édité, vers la fin du 1er siècle, Les Antiquités judaïques, ouvrage qui rassemble une anthologie des textes d’auteurs de l’Égypte gréco-romaine parmi lesquels des détracteurs des Juifs, particulièrement alexandrins. Ainsi, dès le 3e siècle av. J.-C., Manéthon propose une contre-Exode qui propage des fables à leur encontre, notamment celle qui dit que les Hébreux auraient été des lépreux chassés d’Égypte pour éviter une pandémie. Ces accusations sont rapportées par Josèphe dans le cadre des tensions qui opposent à Alexandrie les juifs hellénisés aux Égyptiens, dont le culte de déités à visages d’animaux répugne profondément les Juifs. On peut alors commencer à voir poindre une forme d’antisémitisme antique religieux et, alors que le temps avance, rien ne s’arrange pour les Juifs. Lorsqu’Alexandre le Grand conquiert l’Égypte il y a 2300 ans, il fonde Alexandrie et nomme Ptolémée, un de ses généraux, comme souverain. Ce dernier, se moquant des croyances religieuses diversifiées du temps, sauf sans doute celles des Perses ennemis jurés d’Alexandre, fait alors venir un nombre impressionnant de Juifs pour peupler la nouvelle cité. Rapidement, ils vont s’implanter, occupant les deux cinquièmes des quartiers, formant une entité politique, mais également juridique, séparée du pouvoir. Habiles commerçants, ils deviennent riches, ce qui soulève la suspicion. C’est toujours vrai de nos jours, surtout au Québec où nous entretenons un très mauvais rapport avec l’argent des riches, l’héritage de notre côté colonisé.

Malheureusement, il existera toujours un noyau d’êtres humains partout dans le monde, très important par sa taille et son fanatisme, qui associe la richesse au crime, à la fraude ou à la corruption. Ce n’est pas toujours faux, mais loin s’en faut de pouvoir en faire une règle. Toutefois, ce qui finira par systématiser la haine des Juifs est cette propension qu’ils avaient, et ont encore, à vivre en communautés fermées, en lien exclusif les uns avec les autres, tant en Égypte qu’ailleurs dans le monde méditerranéen. Le seul bon ami qu’un Juif peut avoir est un autre Juif, ce qui semble caractériser ce comportement. Avec le temps, cette caractéristique crée une animosité qui fermente depuis déjà longtemps et se met à bouillir. Elle provient de tous les milieux, tant financiers, commerciaux, que philosophiques et religieux. Je veux bien croire que leur comportement pouvait être quelque peu irritant, mais on le retrouvait ailleurs, chez d’autres ethnies et dont les travers étaient plus qu’intolérables. Le Stoïcien Apollonius Molon les accuse d’anthropophagie rituelle. Les sophistes leur reprochent de falsifier des textes grecs, ce qui, selon le journaliste Bernard Lazare, semble ne pas être sans fondement, mais qui n’est quand même pas un crime contre l’humanité.[2]

Les Romains sont-ils les premiers ou les pires oppresseurs du peuple Juif ? Pas tout à fait. Les Romains ont toujours accueilli les religions des autres avec tolérance, autant d’origines grecque, qu’égyptienne, voire assyrienne et mésopotamienne et ce n’est pas le tempétueux Yahvé des Juifs qui allait faire désordre à Rome et inquiéter Jupiter.

Par contre, les Romains prennent la déité de leur Empereur très au sérieux, alors que les Juifs monothéistes rendent leur position difficile pour ces polythéistes qui ont tellement de dieux et de déesses que les panthéons vivent parfois une crise du logement. Il en ressort une irritabilité qui crée d’autres tensions, mais là encore, les Romains qui sont d’excellents administrateurs ne voient pas en ce refus du Culte impérial une raison suffisante pour saborder la Pax Romana et vont tolérer autorisant même certains Juifs à joindre les forces romaines, à devenir citoyens romains.

Éventuellement, les Romains utiliseront la violence à l’égard des Juifs qui deviendra une incontestable réalité et le mot pogrom vient aussitôt en tête. Raul Hilbert, historien de l’holocauste, définit le pogrom comme « une brève explosion de violence d’une communauté contre un groupe juif qui vit au milieu d’elle-même ».[3] C’est en 66 apr. J.-C. que le pogrom le plus violent se manifeste sous les ordres de Titus qui attaque la Judée et s’en prend au Temple de Jérusalem. Ce ne sera pas toujours ainsi, car les Romains ne sont pas pointés du doigt comme ayant été les plus grands oppresseurs des Juifs, mais bien plutôt… nous, les chrétiens à venir.[4]

Un peuple déicide

Au sein de la chrétienté montante, une opposition va se créer autour d’un passage de Paul dans sa Première épître aux Thessaloniciens. Il considère les Juifs comme déicides et « ennemis de tous les hommes ». C’est à lui que Jésus est présumément apparu, celui qui disait « aimez vos ennemis », et là, ce poltron couard et lâche veut nous faire croire que cette apparition de Jésus lui aurait tout dicté, incluant cette haine maladive et pathologique des femmes qu’il nous fait découvrir dans ses écrits odieux et indigestes. Tenir pour coupable de déicide le peuple Juif ne tiendrait pas en Cour Internationale une seconde, car il faudrait d’abord prouver juridiquement la divinité de Jésus d’une part, mais au préalable il faudrait historiquement prouver son existence alors que son historicité est elle-même inexistante. Ce qui suit n’a donc qu’une valeur religieuse, donc à priori douteuse. Et même à postériori.

« Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui sont en Jésus-Christ dans la Judée, parce que vous aussi, vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes les mêmes maux qu’elles ont soufferts de la part des Juifs. Ce sont ces Juifs qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu et qui sont ennemis de tous les hommes, nous empêchant de parler aux païens pour qu’ils soient sauvés, en sorte qu’ils ne cessent de mettre le comble à leurs péchés. Mais la colère a fini par les atteindre. » (1 Th 2:14-16)

Sur Internet, un individu qui écrirait ce genre de choses se ferait arrêter pour incitation à la haine. Les Écrits de Paul lui vaudraient la prison de nos jours. Ce petit malfrat, bien plus que Pierre et n’importe quel autre apôtre ou disciple, est celui qui a romaformé la structure de l’Église à venir.

Jésus, en admettant son existence, était juif tout comme les premiers chrétiens qui étaient d’abord et avant tout des juifs. En voulant rejeter leur religion juive de naissance, les chrétiens l’ont fait dans la colère et le mépris. Rien de pire que les vire-capot ! Juifs et chrétiens ont très mal cohabité au début, notamment par une persécution des juifs toujours pour cette même raison concernant la mort de leur Sauveur : « Ils sont coupables des tortures et de son exécution publique et humiliante par les Romains. Les juifs ont tué Jésus »,disaient-ils.

Que voilà donc un non-sens même historique. Les juifs n’étaient nullement obligés de croire un mot de ce Jésus. S’il avait été si extraordinaire que cela, les Romains, les Grecs, les Égyptiens, les Assyriens et toutes les autres ethnies vivant à Jérusalem en auraient bavé pendant des siècles. En admettant l’existence d’un Jésus prêcheur, guérisseur et surtout exorciste. Il n’était pas divin pour un sou, car des comme lui, il y en avait à pelleter et les Juifs n’avaient aucune raison de le traiter comme une divinité. Il y a dans ces évangiles un aspect absolument défectif lorsque des Juifs par dizaines de milliers l’acclament, hosanna hosanna et allez les rameaux, les cris de joie et de bienvenue pour subitement, en quelques jours et sans raison, se retourner contre lui et j’insiste sans aucune raison, provoquant son arrestation et son procès, ce dernier s’étant effectué très rapidement presque dans le secret au milieu de la nuit. Cela ne tient pas la route. Ça dérape dans tous les virages. Que le Sanhédrin déteste Jésus est une chose, il n’aimait personne, que les Romains s’inquiètent du ton de voix d’un prêcheur de plus est une chose, mais pourquoi le peuple entier l’aurait-il acclamé comme un sauveur pour ensuite le répudier comme une ordure afin de sauver un terroriste aux yeux des Romains ? Oui, ils vont préférer Barrabas, un terroriste capturé par les Romains. Puis sans aucune raison, une fois de plus les juifs qui l’adoraient se mettent soudainement à vouloir sa mort ? Mais c’est quoi ce cirque ? Un film de Monty Python ?[5] On prétend que c’est parce qu’il se serait proclamé Roi des Juifs, une insulte suprême pour ces derniers. Soit dit en passant cet échange n’est jamais sorti du cubicule où il se trouvait avec Pilate qui lui demandait s’il l’était : « Tu l’as dit ! » fut sa réponse, un bien maigre aveu, douteux d’ailleurs, Jésus n’ayant jamais été cité par les évangélistes pour s’être proclamé Roi des Juifs, car personne n’y était pour témoigner de ce fait, on est donc très loin d’une campagne bien orchestrée par Jésus pour se prétendre Roi des Juifs, ce qui aurait pu justifier une réaction violente du peuple. Internet, les réseaux sociaux, les micro-espions, les cellulaires brandis pour capter la phrase maudite, oubliez cela, c’était il y a 2000 ans ! On nage en plein délire.

Les évangiles ont toujours été considérés, en dehors des cercles religieux fanatisés, comme des écrits folkloriques décrivant des réalités historiques ridicules et grotesques qui ne font aucun sens. Si Jésus avait existé et causé tout le ramdam dont on l’accuse dans ces livres plus que douteur, les centaines d’historiens de l’époque en auraient fait leurs choux gras et l’Histoire de Jésus aurait été rapportée dans des milliers d’ouvrages différents. Il n’en existe AUCUN.

Quoi qu’il en soit, les Juifs n’ont pas fait tuer Dieu, ni le Fils de Dieu, ils ont abandonné cet homme qu’ils considéraient, à juste titre, comme un homme, comme eux, dont les Romains se sont moqués en l’identifiant comme Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (INRI) ce qui signifie Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. Or, jamais pour un Juif Yahvé le Colérique, capable de noyer toute une humanité et incendier des villes entières, aurait laissé son Fils être ainsi malmené, humilié, torturé et tué sur une croix comme un voleur. Jamais ! Ce n’était pas le genre de la Famille. Pour un Juif, un tel traitement à son Fils aurait causé la destruction de Rome dans les dix minutes suivant le premier coup de fouet. En d’autres termes, ils étaient conséquents avec la perception de leur Dieu ! Pas un Juif, pas un Romain, pas un seul homme de ces temps anciens aurait pu un seul instant croire qu’un Fils de Dieu se serait laissé clouer dans l’humiliation. Cessez de réfléchir en petit chrétien du 21e siècle, pensez en Juif ou en Romain du 1er siècle. Pensez-vous un instant que les Grecs auraient cru possible de pouvoir crucifier un homme se disant Fils de Zeus s’il l’était vraiment ? Les Juifs n’ont donc pas tué un Dieu. À leurs yeux, un prêcheur qui meurt sur une croix n’est rien d’autre qu’un humain, un pauvre mortel sans défense aux mains de l’oppresseur romain et qui peut les blâmer ? Voir un pauvre diable pendouiller sur un des milliers de croix érigées à Jérusalem avec deux ou trois personnes au pied de ladite croix n’avait rien de très vendeur si vous me permettez l’expression dans ce contexte, mais loser. Jésus était un perdant ! Faire des Juifs un peuple déicide est un non-sens absolu et qui ne souffre aucun débat. C’est absurde et ridicule.

Rien ne s’est arrangé avec le temps, les Juifs refusant toujours, et encore de nos jours, de reconnaître Jésus comme le Messie et de se convertir, mais pourquoi le feraient-ils ? Sa pseudo-résurrection n’a rigoureusement rien d’authentique et moins encore d’historique. Mais pis encore, on se mit à haïr davantage les convers, c’est-à-dire les Juifs convertis au christianisme, mais qu’on soupçonnait de continuer de pratiquer leur religion. En 633, le 4e concile de Tolède publie parmi ses décisions le canon 57 à l’effet que les Juifs convertis, même de force, sont obligés de garder leur foi. Le moine Raoul Glaber rapporte au début du 11e siècle un mouvement qui annonce de futures persécutions.

« Ce mouvement aurait éclaté en France et en Italie pour répliquer à une prétendue collusion entre juifs et le sultan Al-Hakim. Les juifs d’Orléans auraient prévenu le sultan que s’il ne détruisait pas le saint Sépulcre, les chrétiens viendraient conquérir son royaume. »[6]

Lorsqu’en 1020, un tremblement de terre ébranle Rome, les Juifs en sont tenus responsables parce que ce jour-là était un Vendredi saint. Tout se mit à devenir franchement dantesque faut-il le dire, alors qu’on se mit à massacrer du juif pour tout, autant les épidémies de peste que les désastres naturels, tout en colportant des rumeurs de rituels meurtriers sur des enfants chrétiens. Encore heureux que le covid-19 n’ait pas vu le jour en Israël en mars 2020.

Nous savons que c’est le chef du renseignement de la SS, Reinhard Heydrich, qui eut l’idée de faire porter aux juifs l’étoile jaune de David, mais il a sans doute pris cette idée en lisant l’histoire qui nous informe qu’Innocent III, le plus anti-juif de tous les papes de l’histoire fut celui qui au 13e siècle imposa le port d’un signe distinctif aux juifs.

Prochain article (29) : Juifs et musulmans


[1] Histoire de l’antisémitisme. 1981. Paris. Éditions du Seuil. (5 tomes).

[2] L’Antisémitisme, son histoire et ses causes, éd. Léon Chailley. 1894.

[3] La Destruction des Juifs d’Europe. 1961. éd. Fayard et Gallimard. 1988.

[4] Lucien Poznanski. La chute du Temple de Jérusalem, Éditions Complexe. coll. Historiques. 2e éd. 1997.

[5] Déjà fait : La Vie de Brian. 1979.

[6] L.-J. Brière, Chronique de Raoul Glaber. Paris. 1824.

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1 réponse

  1. Merci très intéressant je me suis souvent poser cette question pour les gens déteste les juifs comme ça et même encore je ne le comprends pas encore le pourquoi pour moi ont est seulement une race ,l’humain

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