C’est quoi la résonance ?

« Alors bonjour M. Casault ! Jusqu’à hier, j’ignorais votre existence. J’ai pris juste la fin, malheureusement, de votre entrevue avec M. Denis Lévesque hier soir. Ce matin, après un rêve troublant, j’ai écouté en rafale sur internet toutes vos entrevues. J’ai dû m’arrêter en chemin car j’ai éclaté en sanglots devant ma conjointe. Vos visions sont tellement identiques aux miennes que j’en suis bouleversé. C’est pour cette raison que je vous écris. Ma conjointe est aussi bouleversée, car je lui parle souvent de ces choses sans qu’elle ne puisse vérifier mes dires avec d’autres personnes de son entourage. Je suis un homme de 43 ans, professeur de mathématique de profession, très cartésien et les deux pieds sur terre. Je vis depuis mon jeune âge des choses troublantes et qui me transforment au niveau « perception de la vie » de plus en plus. Je n’écrirai pas tout ce que j’ai vécu ici, car je sais que vous en lisez beaucoup. Je ne parle pas beaucoup de ce sujet à mes proches. Quand j’élabore sur ce sujet avec eux, je perds leur attention assez vite. J’espère que je pourrai grandir de plus en plus sur le sujet et je crois que vous en ferez part de près ou de loin. En espérant vous rencontrer un jour. Le 24 février 2011 sera pour moi une date charnière de ma vie. »

Qui donc est cette personne ? Un type aussi fou que moi ? Un exalté de la Licorne en manque d’attention ?

Non, je n’y arrive pas. J’ai vraiment exploré toutes les avenues possibles, mais jamais on ne parviendra à m’enlever ce don précieux que j’ai de ressentir une résonance très précise et que j’ai d’ailleurs pu identifier. Et cet homme est profondément vrai, sincère et authentique. Voyons voir si vous êtes comme ça vous aussi, car effectivement, les gens qui éprouvent une résonance pour mes écrits font partie du « groupe », un groupe qui en soi n’a aucune existence physique, on ne se retrouve pas en capuche rouge avec des épées médiévales achetées au Marché aux Puces pour boire du Gatorade aux cerises dans un crâne enfermé dans une boîte ayant appartenu à Elizabeth Báthory.

Comment cela fonctionne ? De deux façons.

Je sens une urgence positive. Je dois donc réagir prestement et me ruer pour atteindre, lire, écouter, regarder, écrire, acheter, emprunter, obtenir bref, je dois me coller à l’objet de cette résonance parce que c’est essentiel dans ce temps présent.

Je sens une urgence négative. Je dois réagir prestement et me ruer hors d’atteinte, me sauver, ne pas toucher, ne pas regarder, ne pas écouter, bref, je dois m’éloigner le plus loin et le plus rapidement possible de l’objet de cette résonance parce que c’est essentiel dans ce temps présent.

La particularité de ces deux types de résonance est qu’elles sont très puissantes, sans équivoque et foudroyantes. J’ai vécu cela à je ne sais plus combien de reprises, je ne les compte plus. Est-ce que cela signifie que je suis protégé contre toutes les mauvaises expériences qui peuvent m’arriver ? Non. Comme par exemple se faire pointer un 9 mm en pleine face par une petite vermine dans ma voiture à 6 heures du mat ? Ça aurait pu, mais ce n’est pas arrivé parce que j’ai appris énormément de choses ce matin-là, sur moi, sur la vie, sur les autres et comme personne n’a été blessé ni volé, sauf ce petit con qui s’est fait ramasser par la police plus tard. Il fallait donc que je vive cela. Est-ce que cette résonance m’a donné 6 beaux chiffres pour mettre sur la formule de Loto-Québec ? Oui… et ça n’a rien donné. On rit de moi parfois et j’ai appris ma leçon. Si j’avais un Fatum de millionnaire, je serais millionnaire. C’est aussi simple que cela. Si je devais chanter comme un dieu et rouler sur l’or, je serais à Vegas et pas à Saint-Augustin-de-Desmaures !

Je dis et je répète constamment que si une idée résonne pour moi, alors je dois m’y arrêter. Il en va de même pour les écrits, les évènements et surtout les gens. Lorsque ma résonance se modifie, c’est que la personne devant moi a modifié intérieurement quelque chose et je le ressens. Je carbure à la résonance depuis toujours et comme je l’explique dans Révélations spectaculaires sur les Faits Maudits, c’est possible de faire croître en soi cette capacité. Il existe un autre nom pour cela et c’est l’intuition. Je ne l’utilise que très peu parce que culturellement, ce sont les femmes qui ont de l’intuition alors les hommes répugnent à dire qu’ils en ont, entretenant le sentiment benêt que ça les diminue. Mais ressentir une résonance ça va pour eux. Ce n’est pas réducteur et féminisant. J’vous jure que des fois nous les bras poilus on est compliqués.

Si l’antonyme de la foi est visible sous les formes de la raison, l’intuition est alors confrontée par le doute. Ces deux mondes se disputent bien des victoires dont celle importante des mathématiques : l’intuitionnisme bergsonien accorde à l’intuition la responsabilité du recours des mathématiques, au même titre que l’hypothèse et la déduction. (cf. Les Divergents)

L’intuition se traduit par une connaissance presque instinctive, instantanée, brutale, irréfléchie, qui pénètre dans le cerveau comme un éclair gênant ou précisément une résonance parfois même bruyante. Les intuitifs captent un élément de connaissance et souvent d’agrégats d’éléments, qui forment à l’aide d’un certain raisonnement épurateur, une synthèse définie laquelle est comme mentionnée précédemment, perçue telle quelle, toute créée sans que la raison ne tranche froidement et radicalement la question. Une suite continue d’intuitions synthétisées donne naissance à une inspiration très révélatrice. L’intuition c’est l’énergie spirituelle, l’élan vital et originel d’où la vie est issue et qui produit « les données immédiates de la conscience » dont parle Henri Bergson[1]. Ce dernier cite les utilisateurs de cet élan vital : Saint-François d’Assise, Pascal, etc.

Bergson appelle intuition, la sympathie par laquelle on se transporte à l’intérieur d’un objet pour coïncider avec ce qu’il a d’unique et par conséquent d’inexprimable. Tel que l’indique Louis Perche dans Sages Penseurs et Philosophes (Pierre Waleffe éditions. 1967.), les recherches de Bergson visent à remettre en honneur le principe de la primauté de l’esprit sur la matière, en un temps où le rationalisme était florissant.

Il voyait la réalité non point dans l’être, mais dans une sorte d’évolution constante, dans un état de pur devenir. C’est en tout point la doctrine philosophique qui se rapproche le plus près des enseignements ésotériques et qui nous invite à croire que l’homme a une origine et un destin infinis, que tout est en nous. La pensée humaine englobe et connaît tout. C’est aussi l’affirmation du principe de En To Pan que je définis dans plusieurs de mes ouvrages dont Esprit d’abord humain ensuite.

On distingue deux courants de pensée à cet effet : la résurgence de données préexistantes dans l’esprit ET la réception clairvoyante de données extérieures. Je tends vers la thèse de la résurgence. La connaissance par l’intérieur, en soi, n’est pas une idée récente : au XVIIIe siècle, Maine de Biran fut l’un des plus ardents défenseurs du spiritualisme.

Le caractère infaillible de la perception immédiate interne est à la base de sa doctrine. Il y voyait la possibilité de saisir notre « moi » sous la forme d’une volonté toujours libre, mais une, entière, indécomposable. Plusieurs penseurs s’accordent à reconnaître l’autonomie de « l’intérieur » dans la quête du savoir. Jean Varagnat[2] disait que « le savoir est à la portée de tous, mais la Connaissance ne s’acquiert que par la perception interne ».

Tout agit comme si un fabuleux pouvoir de connaître le moindre segment, les moindres atomes de l’univers subsistait en nous par on ne sait quel prodige et que sous l’action concertée de notre conscience et de l’influence du milieu de vie, nous étions empêchés d’exploiter cette ressource et qu’en plus, nous ne soyons pas troublés par cette ingérence. C’est fou !

Le Savoir universel est à notre portée, mais on s’en moque, continuant d’exploiter la logique de surface, la raison calculatrice et la mémoire visuelle. Nous agissons comme le propriétaire d’un terrain dont le sous-sol est veiné d’or et qui remettrait à d’autres le produit de sa richesse. L’aberration sociale des asservis déteint sur l’humanité entière au moment de crier Au Savoir !

Extrayant un passage de Que suis-je, publié dans le numéro 3 de mon magazine de l’époque, AFFA, mon mentor du temps, le docteur Paul Labrie confie: « Toutes les questions que l’homme se pose sur lui-même et sur l’univers peuvent se synthétiser en une seule : Que suis-je ? L’homme et l’univers sont un, étroitement liés l’un à l’autre. Connaître ce que l’on est c’est aussi connaître l’univers. »

Socrate a dit cela aussi. Ils le disent tous. Dès qu’on fait un pas vers la Connaissance intérieure, dite ésotérique, c’est le premier constat de l’explorateur : Tout est Un, Un est le Tout. Si on passe à côté de cela, rédigé en lettres de feu sur le marbre étincelant, on vient de sacrifier la cause première pour se contenter de graffitis littéraires sur de la pierre ponce.

« On vient de franchir le seuil de mon intention : mettre à jour la structure de l’épistème absolue par l’utilisation des ressources supraconscientes de l’esprit pour la résurgence des données universelles qu’il contient et qu’il perçoit et stimuler une supraconscience magistrale qui dirigerait et orienterait une conscience supra-réceptive. C’est l’autonomie divine, la rupture des chaînes, la libération d’un esclavage vieux de centaines de milliers d’années. » C’est la Grande Alliance le titre de mon premier ouvrage métaphysique en 78. « Donner à l’esprit humain le parfait contrôle de son pouvoir total de perception sans tolérer la moindre ingérence massive d’une conscience rationnelle. C’est ensuite, après, que la raison pourra étudier en tout repos ces données pures et immaculées. » C’était osé comme avancée pour l’époque non ? Mais en 2020, je ne change pas un seul iota. Tout comme maintenant, je n’étais pas inspiré par des deux de piques de toute évidence.

L’inconscient omniscient

Les ressources profondes de la supraconscience ont comme base le subconscient, c’est-à-dire que l’Ego suprême est omniscient au moment où le moi social et que l’on affirme conscient est inconscient. Il apparaît à la surface comme une réalité entière alors que se dissimulent sous lui sa force et sa puissance. La pensée consciente est comme l’iceberg flottant sur l’océan, il n’en perçoit que le rideau mince et variable alors que la supraconscience gît, en-dessous, silencieuse et contemple l’infini des profondeurs.

 Le subconscient également appelé l’inconscient par plusieurs auteurs possède la faculté originelle de retenir les données signifiantes et universelles qui affectent le conscient, « consciemment ou non ». Cet inconscient enregistre les connaissances universelles, cosmiques et toutes les autres données que l’on dit communes à tous les êtres humains et que Carl Gustav Jung appelait les archétypes primitifs de l’inconscient primitif.

Cette thèse de Jung démontre l’existence d’une faculté de rétention universelle et d’un potentiel de résurgence à la surface consciente, sous la forme de symboles que le conscient ne parvient pas toujours à décoder.

Gwen Le Scouezec dans l’Encyclopédie de la Divination explique que c’est à partir de l’étude des symboles dans les diverses croyances et dans les principaux mythes et légendes de l’humanité qu’en liaison avec son expérience clinique, Carl Jung a édifié sa théorie. Tout se passe selon Le Scouezec comme si chaque individu plongeait par sa racine psychique dans un fond commun à toute l’espèce humaine.

La théorie de l’inconscient collectif pourrait également se marier avec celle de la connaissance de soi. L’esprit humain entasse par l’intermédiaire de la mémoire subconsciente les gigantesques quantités de données qu’il enregistre au cours de toute une vie ainsi que les données héréditaires de toute une lignée, conservant de la sorte les archétypes primitifs dont traite Jung et qui sont en fait une organisation symbolique des données.

Ceci dit, l’organe physique de transmission et de réception accumule une somme de connaissances absolument incroyables et que l’on peut faire resurgir à la surface de façon artificielle ou naturelle. Ces méthodes artificielles vont de l’état hypnoïde, fort connu, jusqu’au stade fœtal et les pratiques directes sur le cerveau telles que pratiquées par le docteur William Penfield. D’une façon naturelle, soit par le rêve, à l’état d’éveil ou non, ces connaissances sont alors symboliques parce que souvent non compris par le conscient.

L’aspect de la théorie de Jung qui nous concerne n’est pas la qualité de compréhension du sujet ou la valeur des méthodes utilisées, mais le principe qui va nous indiquer que RÉTENTION il y a et RÉSURGENCE naturelle, spontanée et comprise dans l’ordre de l’évolution humaine il peut y avoir. Et pour moi la résurgence c’est la résonance vous me suivez ?

Les scientistes du 20e siècle étaient à considérer l’hypothèse selon laquelle l’esprit contient ou recèle une énorme quantité de connaissances. Cette capacité d’assimiler et de retenir la connaissance, même sous une forme exprimée de façon symbolique, illustre une dimension nouvelle de l’esprit. Prenant pour acquis ce fait, le deuxième postulat, lui, est générateur de conflits puisqu’il ne correspond à aucune observation et aucune étude complète auquel il puisse être relié: c’est la capacité de l’esprit humain de puiser à même la source potentielle qu’il est, l’ensemble structuré des connaissances universelles par bribes intuitives, par inspirations soudaines.

Admettre froidement le vrai de tout cela nécessite un véritable acte de courage et de foi. Par pour moi, mais pour les penseurs très rationnels dont le seul Dieu est parcouru de gros sillons ayant l’allure d’un chou-fleur : le cerveau.

Malgré leur résistance, il est toutefois généralement admis que nous possédons un bagage important de connaissances, mais l’obstacle réside essentiellement dans l’idée que cette connaissance soit d’une part symbolique et d’autre part mal structurée et qu’elle ne puisse servir l’évolution de la connaissance usuelle.

L’apologétisme et le dogmatisme de certains occultistes blessent la conscience scientifique et on ne saurait trop souhaiter que ce petit jeu de marelle philosophique cesse sans plus tarder. J’étais naïf jeune, je ne voyais qu’un pendentif dans le Yin yang. C’est le pourquoi de mon intention de placer sur les plateaux de la balance, les poids les plus équivalents possible afin d’atteindre l’équilibre relatif qui existe naturellement en tout homme. C’est une apologie du yin yang taoïste bien sûr, la plus brillante figure symbolique jamais conçue.

L’intuition divinatoire

J’écrivais dans la Grande Alliance : « Dans la psychologie du 20e siècle, c’est la perception qui, remplaçant la mémoire, a ouvert la voie à la réhabilitation de l’imagination » nous dit Gilbert Durant.  Or, est-elle créatrice d’effets illusoires cette imagination ou révélatrice de concepts réalistes incrustés dans la supraconscience! L’intuition est-elle la faculté de puiser en nous la réalité ou de la voir hors de nous par clairvoyance? Et pourquoi pas la conjugaison harmonieuse des deux facultés ?

L’intuition est la percée mentale d’informations préexistantes dans l’esprit et constitue également la perception clairvoyante de données extérieures pour utilisation immédiate ou assimilation pour une résurgence future aux moments opportuns. Il y a un mot pour cela qui est gnose, mais il existe aussi une forme de divination basée exclusivement sur l’intuition pure et que les spécialistes ont appelé la CHRESMOLOGIE. »

Gwen Le Scouezec[3] fait la distinction entre la connaissance occulte et la divination. Il cite Georges Conteneau[4] : « La divination est la connaissance des choses cachées qu’il s’agisse de l’avenir, du passé ou du présent: elle porte aussi bien sur le temps que sur l’espace et ne doit pas être confondue avec la magie ». Le Scouezec ne veut pas encore parler de connaissance, il y aurait trop d’erreurs et d’incertitude pour qu’elle porte ce nom. Donc, pour que la divination prise dans le sens donné par les praticiens de la mantique soit valable, on y va de : l’art de prédire et non d’accéder.

Pour ma gouverne, l’expression consacrée divination ne fait qu’inclure la généthliaque céleste, la divination de la théosophie antique, la prophétie et la chresmologie. Cependant, je crois que ces voies d’accès au temps et à l’espace sont très intimement liées à la capacité humaine d’atteindre une forme de science absolue. Le lien réside dans l’essence d’un potentiel général accordé à l’homme qu’il n’a utilisé que pour des fins divinatoires. On ne peut parler de divination et laisser de côté le pouvoir humain de connaître tout ce qui est de façon immédiate et spontanée, dans certaines conditions. Après tout, l’anneau d’ambre qui est venu se poser sur ma tête en 1966 n’était pas une mince affaire.

Ce potentiel, nous constatons qu’il est atrophié par un freinage systématique du caractère rationnel de la pensée actuelle; on ne doit pas se surprendre alors que l’ésotérisme actuel est peu prisé des éducateurs qui hantent les facultés de philosophie. Il existe une différence entre voir mentalement la réponse à une question donnée et reconnaître intuitivement le cheminement le plus court d’une question vers la réponse et qui éviterait les obstacles habituellement placés sur la route du long et pénible processus de la déduction cartésienne.

Mon livre, TOUS mes livres ont été rédigés à partir d’un vécu chresmologique absolument fascinant. La complexité des choses simples réside non pas dans la complexité de l’objet, mais dans celle du cheminement suivi et dans l’esprit de celui qui chemine. Dans mon entourage métaphysique se succèdent des Esprits extraordinaires qui cheminent avec moi depuis près de 55 ans. Si je devais publier un jour un ouvrage regroupant tout ce que j’ai fait SANS EUX, sans leur aide… il n’y en aurait aucun.

La chresmologie hallucinatoire

L’encyclopédie Britannica nous dit : « qu’il est pour l’âme deux genres d’excitations : elle agit de son propre mouvement sans le secours du raisonnement ni de la science, soit par une inspiration voisine de la fureur, soit qu’elle s’abandonne au sommeil ». Cet emprunt fait à Cicéron[5] décrit avec merveille et magnificence la chresmologie hallucinatoire qui constitue une forme de divination par intuition, mais dans un état spécial hypnique ou hallucinatoire. Il importe déjà d’enlever à l’expression hallucinatoire son grossier aspect de vision féerique pour drogués bizarres.

Le « Uno furante, uno somniante » de Cicéron est très curieux; la fureur dont il fait état rappelle une superbe expression d’Anatole France[6]: « Toutes les fureurs de l’imagination ». Synonyme de fureur est le mot enthousiasme dont l’origine grecque nous ramène au point de départ : chresmos. La fureur de l’inspiré!  Que je connais dont ! Or, cet enthousiasme, cet engouement existe partout où la connaissance est l’objet d’une recherche intense. Il n’y a qu’un pas à franchir et l’on ose dire alors que la fureur, la passion, et nous le verrons plus loin, l’amour de ce que l’on ignore déclenchent dans l’esprit humain des mécanismes subtils qui transcendent la logique et la raison et permettent à ce dernier de saisir l’infini de tout sujet dans le fini apparent de sa présentation globale. Tout est dit, je pourrais m’en tenir à cela.

La fureur, c’est la tempête de l’esprit qui déclenche l’organisation massive, tumultueuse, mais secrète des fonctions de la pensée. Une passion pouvant être contrôlée peut alors devenir une forme ardente de motivation, libérant de l’étreinte des âges, les fabuleuses connaissances accumulées par l’homme depuis des millénaires et toujours présentes dans les fondations supraconscientes de sa nature, ainsi que les toutes nouvelles qui s’accumulent au même endroit.

Quant au sommeil dont parle Cicéron, on devine l’oniromancie. À l’état de sommeil, l’esprit furète plus à l’aise dans l’infini et capte et reconnaît des éléments importants du monde du fini, parce que précisément, il les voit au travers de leur essence réelle et non au travers du masque humain, matériel et exclusivement rationnel qui les recouvre. Ce sont les Vols de nuit ! À l’état de veille, l’esprit recoupe ses images et trop souvent les analyse comme des informations saugrenues et les recale dans l’oubli. Cet amoncellement de données refoulées finit par créer une espèce de croûte toujours plus difficile à percer.

Cicéron ajoute que la chresmologie de veille peut être activée lors de transes dont on reconnaît la pharmacomancie (hallucinogènes) la caromancie et l’anthropomancie (hypnose et catalepsie) et la catoptromancie (miroir, effets réfléchissants). Edgar Cayce[7] serait un cas typique de chresmologie hallucinatoire, alors que non médecin et profane dans les questions thérapeutiques, il parvenait à l’état de sommeil, à livrer des diagnostics et des méthodes de traitement absolument exacts : c’est davantage de la science infuse ou de la captation spontanée qu’une simple question de voyance. Il faudra ajouter l’anneaudambromancie  !!! Un jour qui sait !

La chresmologie procède par intuition pure. Elle n’utilise aucun appui autre que l’intuition pour opérer. Le Scouezec affirme qu’elle n’interprète ni les faits, ni les gestes du monde animé, ni les aspects du monde inanimé. Elle se manifeste grâce à l’inspiration intérieure, à la possession du devin. C’est tout à fait exact. D’ailleurs en rédigeant la Grande Alliance, je fusionnais avec chaque mot et chaque concept avec une délirante aisance, mais il m’arrivait plus tard, à froid, de devoir faire un effort soutenu pour comprendre ce que j’avais écrit ! Parfois, j’ai l’impression d’avoir des Français importés directement de leur siège de l’Académie Française comme Esprits Inspirants.

C’est donc l’intuition pure ou la clairvoyance qui permet d’accéder à la connaissance du futur sans l’intermédiaire d’aucune référence mathématique, historique ou logique. Plus loin, Le Scouezec ajoute : « De nos jours où l’esprit scientifique tend à dissocier l’inconnu du surnaturel, la clairvoyance est considérée par ceux qui l’admettent, non pas comme une possession, mais comme une faculté plus ou moins développée selon les individus ou comme un état de conscience auquel certains procédés permettent d’accéder. » C’est la distinction que Le Scouezec veut faire entre la chresmologie, art divinatoire intuitionniste et la prophétie, possession divine.

Citant Bouchée-Leclercq[8], il nous rapporte qu’il existe deux types de chresmologie, celle du sanctuaire et celle de la personne. C’est la Pythie, prêtresse d’Apollon dans le Temple de Delphes et la Sybille. On estime que cette différence entre la chresmologie de la Pythie et de la Sybille est capitale à l’esprit moderne du fait qu’elle représente l’évolution d’une conception religieuse de la divination vers une conception scientifique et marque un progrès dans la recherche d’une faculté psychique de clairvoyance dégagée d’un étroit formalisme rituel et dogmatique.

En somme, la chresmologie est à la base de notre conception de la connaissance en soi et de la perception intérieure. Il devient possible de croire que le pouvoir de l’esprit humain d’accumuler et de conserver des milliards de données peut être exploité de deux façons : par le rêve sous forme symbolique et par l’intuition sous forme brutale.

Par un raffinement raisonnable du procédé purement mental de l’épuration des données, il devient donc naturel à l’homme d’analyser, pour son compte, une chaîne de données ordonnées et d’en tirer un langage clair et précis. La raison, utile à ce niveau, parvient à faciliter cette épuration et corrige les impulsions intuitives tout à fait normales d’un être non encore aguerri aux procédés chresmologiques.

Délaissant la Grande Alliance, reportons-nous dans le présent alors que par hasard, donc guidé et inspiré, je tombe sur un article de Thomas Boisson (journaliste scientifique) rédigé le 16 juillet 2017 sur le site Trustmyscience.com que je consulte assez régulièrement en raison du sérieux de sa démarche. Comme je le dis souvent, si vous mettez le mot science dans une phrase évoquant votre démarche, n’allez pas vous peinturer dans le coin en consultant des sites grotesques, conspirationnistes, illuministes et autres. La science, c’est la science, on fait comme elle dit, ou on s’abstient. Il est capital et impératif de faire la distinction entre l’objectif et le subjectif ! Si vous n’y arrivez pas, ayez au moins la décence de ne pas surcontaminer le web, il l’est déjà suffisamment comme ça depuis les vingt-cinq dernières années.

L’article de Boisson portait sur la résonance, la physique, comme celle d’une cloche. Curieux de voir ce qu’il avait à en dire sachant bien sûr qu’il ne parlait pas de l’intuition, j’ai découvert quelque chose de passionnant. Dans un premier temps il écrit : « Des protons aux planètes, en passant par les voitures ou les ponts, le phénomène de résonance est omniprésent. Si la résonance peut s’avérer utile dans certains systèmes, elle peut également se montrer dangereuse dans d’autres. Alors, qu’est-ce que la résonance et comment peut-elle s’avérer problématique pour l’Homme ? » Puis, il définit la résonance comme un apport d’énergie à un système. Qu’importe le système pourvu qu’il soit en mesure de recevoir ET d’accumuler de l’énergie. Mais on ne parle pas d’une batterie ici ou d’un véhicule, lesquels recevraient des apports d’électricité ou de carburant. C’est autre chose puisque cette énergie, lorsque transmise au système qui l’accumule, produit des oscillations, dit Boisson et moi je dis une vibration. Il ajoute que l’amplitude ou l’intensité va dépendre de l’énergie totale du système.

Pour vulgariser son propos et le rendre digeste, il utilise une analogie et j’adore les analogies, elles sont essentielles pour comprendre globalement une explication. Voici ce qu’il dit :

« Un exemple concret de la littérature scientifique est celui de la balançoire : lorsque l’on pousse une balançoire, chaque impulsion apporte une énergie supplémentaire qui vient s’ajouter à l’énergie totale que possède déjà le système. Cette dernière augmente donc à chaque poussée. Cependant, la poussée doit être appliquée au bon moment, autrement dit à la bonne fréquence (période) pour que l’énergie de chaque nouvelle impulsion s’ajoute parfaitement à l’énergie totale. Ainsi, plus la balançoire possède d’énergie, plus son amplitude est grande. »

Ici, le système est l’enfant assis sur une balançoire immobile. Zéro énergie. Le parent pousse délicatement sur l’enfant pour lui donner une impulsion. Le système est donc légèrement propulsé vers l’avant. Lorsque le système revient par oscillation vers l’arrière, le parent attend le moment propice et pousse de nouveau, mais cette fois, il y a accumulation d’énergie puisqu’il en reste de la première impulsion et ainsi de suite. Si par contre le parent devait maladroitement exercer sa poussée alors que l’enfant assis sur la balançoire n’a pas terminé son cycle de retour, il va alors freiner le système, le décélérer et causer une perte d’énergie. L’apport positif est annulé et devient plutôt un apport négatif.

« De cette définition de la résonance ressortent donc deux conditions essentielles : il doit y avoir une accumulation d’énergie par le système et cette accumulation doit être effectuée à une fréquence bien particulière dépendant du système. Cette dernière est appelée : fréquence de résonance. La résonance est un phénomène pouvant ainsi affecter de très nombreux systèmes : mécaniques, électriques, acoustiques… Tout système pouvant accumuler de l’énergie est donc potentiellement un système résonant. C’est par exemple le cas d’un proton (IRM), d’une corde (instrument de musique), d’un circuit électrique (émetteur radio), d’une maison, d’un pont, etc. »

Si je transfère tout cela dans mon principe de résonance, cela se tient. Je suis le système et lorsque je reçois d’une personne, d’une phrase, d’une image, une impulsion énergétique de type psychique et non physique, j’accumule cette impulsion. Je la reçois au début, tout doucement, et j’accumule le reste. Tant que la fréquence de résonance est maintenue, ça va, mais… Boisson parle alors de la résonance à la rupture. Il rappelle donc que ce même système va subir des oscillations proportionnelles à l’énergie totale. On sait jusqu’à quelle hauteur un parent peut faire s’envoler son enfant s’il est bien arrimé à sa balançoire. En tout cas, le mien adorait ça, mais il avait intérêt à ne pas lâcher les chaînes !

Boisson, qui je le rappelle, ne parle pas de système et d’énergie psychiques, mais bien physiques, explique alors que de nombreux systèmes sont pourvus de pièces dissipatives qui ont pour but de rediriger l’énergie ailleurs pour éviter que les oscillations finissent par expédier l’enfant sur le toit de la maison d’en face. Il donne par analogie les grands immeubles qui dissipent les oscillations transmises par l’énergie d’un tremblement de terre. Puis, il poursuit sur sa lancée, mais moi je peux déjà m’arrêter ici puisque mon propos traite d’oscillations psychiques perçues par l’humain et non des pas de militaires marchant sur un pont le faisant s’écrouler comme en 1850 à Basse-Chaîne.

Les humains dégagent beaucoup plus que l’odeur de leurs pieds fatigués ou de leurs aisselles détrempées. Ils dégagent des ondes, ils exhalent des émanations qui sont de même substance que leur corps psychique. (cf. La mort n’est qu’un masque temporaire entre deux visages). Plusieurs êtres humains, dont je suis, sont capables, non seulement de recevoir ces énergies, mais de les ressentir et peuvent aller jusqu’à les qualifier. Ils sont en mesure de déterminer si le parent pousse l’enfant avec amour, avec colère, avec ennui ou autre… Vous me suivez ? Donc, qu’importe la source, la forme et l’origine de ces énergies psychiques, le système les reçoit et les accumule et si brutalement la fréquence change, parce que l’abruti de parent ne sait pas comment fonctionne une balançoire, alors l’effet est très conséquent. Je me suis déjà levé de table sans prévenir, sortir d’un restaurant prendre ma voiture et disparaître hors de portée des oscillations chaotiques effarantes dégagées par un groupe de personnes dont les énergies étaient à lever le cœur. De l’extérieur pourtant, ils étaient calmes, posés, sans aucune manifestation physique.

La science me donne raison sur le principe de résonance, il lui reste maintenant, et on attendra parce que notre bienveillance envers elle inclut aussi la patience, qu’elle développe une technologie suffisamment fine et sophistiquée pour capter les énergies psychiques dont je parle. 20 ans ? 100 ans ?  Vous verrez bien !


[1] Philosophe français originaire de Paris (1859-1941)

[2] Les hauts pouvoir psychiques. Jean Varagnat. Éditions Dangles. 1947.

[3] Médecin et écrivain français. 1929-2008.

[4] Historien français. 1877-1964.

[5] Homme d’État romain, avocat et écrivain latin. 106 av J.C-43 av. J.C.

[6] Écrivain français considéré comme l’un des plus grands de l’époque de la Troisième République. 1844-1924.

[7] Mystique américain. 1877-1945

[8] Auguste Bouché-Leclercq. Historien français. 1842-1923.

_________________________________________________________________________________________________________________

La mort n’est qu’un masque temporaire entre deux visages

Sans ambages, sans retenue, Jean Casault nous le dit carrément, en tant qu’Esprit éternel enfermé dans un corps pour expérimenter et vivre la vie, nous survivons à la mort du corps et après un moment nous revenons dans un autre. C’est le processus de la réincarnation et personne n’y échappe ! Un livre qui fut best-seller dès sa sortie.

Disponible en librairies, en bibliothèques ou peut être commandé chez l’éditeur ou Amazon.



Catégories :Ufologie profonde

Mots-clés :, , , , , , , , ,

Laisser un commentaire

Pour oublier votre commentaire, ouvrez une session par l’un des moyens suivants :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueueurs aiment cette page :