L’analyse du docteur Camille Laurin (article 8)

Crédit pour le montage graphique : Éric Dorion

Les deux sciences les plus tristes : la psychiatrie et l’histoire ; l’une étudie les faiblesses de l’humanité, l’autre les faiblesses de l’humanité. Michel Campiche. Du haut de la solitude. 1980.

Les extraits qui vont suivre proviennent de plusieurs livres de la Cour, gracieusement fournis par Me Guy Bertrand. Pour référence : Dans la Cour Suprême du Canada entre Joseph Antonio Léopold (aussi connu sous Léo-Paul) Dion et Sa Majesté la Reine. Volume 5-6 et 7 (Appel du jugement prononcé par la Cour du Banc de la Reine le 28 janvier 1965). L’avocat Me Guy Bertrand interroge le psychiatre, le docteur Camille Laurin sur l’état de santé mentale de l’appelant.

Un psychiatre en avance sur son temps

Certains d’entre nous se souviennent davantage du ministre Camille Laurin[1] dans le gouvernement Lévesque que du docteur Camille Laurin et mon métier de journaliste m’a fait connaître le politicien, mais cette fois, assis dans ce bureau sombre, je découvre ses impressionnantes compétences médicales. Médecin diplômé de l’Université de Montréal en 1950, il s’oriente vers la psychiatrie et passe sa première année d’internat à l’Hôpital Militaire de la Reine Marie de Montréal puis il peaufine ses études aux États-Unis pendant deux ans, pour ensuite poursuivre sa formation psychiatrique à Paris pendant quatre autres années. À la fin de son stage en France, il obtient son titre de membre de la Société française de psychanalyse. Revenu au Québec, il se présente aux examens de spécialités en psychiatrie du Collège des Médecins et obtient son certificat en 1957.

Au moment du procès, donc en 1965, il est directeur scientifique de l’Institut psychiatrique Albert Prévost, professeur agrégé à l’Université de Montréal au département de psychiatrie et président du Jury des examinateurs pour le certificat de spécialistes en psychiatrie, au Collège des Médecins et chirurgiens, et finalement, vice-président du Comité scientifique de l’Association canadienne d’hygiène mentale de Québec.

J’ai parcouru des centaines de pages et je pense avoir cerné la pensée du docteur Laurin concernant Léo-Paul Dion. Ce qui va suivre traduit donc le résumé de l’essentiel de son témoignage. Ainsi, pour le docteur Camille Laurin, l’accusé Dion souffre d’une maladie mentale évidente pour laquelle il aurait dû être interné et traité, très tôt, et n’être libéré que lorsque des spécialistes auraient pu déterminer qu’il était guéri. Il reviendra souvent sur cette faille du système.

Le terme de psychopathe n’est pas utilisé par le docteur Laurin puisqu’il n’existe plus en psychiatrie depuis 1963[2]. Par contre, certains auteurs comme moi utilisent ce terme pour des ouvrages de vulgarisation et vont également le faire un grand nombre de romanciers et de scénaristes.

« Le concept actuel de la psychopathie (…) est associé aux écrits de Théophraste un disciple d’Aristote dans la Grèce Antique. En 1801, Philippe Pinel décrit des patients ayant des comportements impulsifs et autodestructeurs, sans troubles du raisonnement et parle de manie sans délire. Depuis 1980, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publiés par l’Association américaine de psychiatrie utilise maintenant le terme de trouble de la personnalité antisociale pour décrire la psychopathie. La CIM de l’Organisation mondiale de la santé parle de trouble de la personnalité dyssociale.[3]

Le terme clinique n’empêchera pas le docteur Laurin de dire au procès que Dion est devenu un monstre sexuel depuis une dizaine d’années, histoire d’être bien compris par les jurés.

« Il n’est motivé que par l’instinct, il est complètement dominé par l’instinct et son intelligence et sa volonté se mettent au service de son instinct, ce qui est à l’inverse de ce qui est le cas pour les gens normaux. Il est à l’image d’un chien en rut qu’on ne peut retenir et qui ne revient à la maison que lorsqu’il a apaisé sa faim, mais dans le cas de monsieur Dion, la faim, le rut en somme, est permanent, donc une fois, ne suffit pas. »

À ce point, Me Bertrand s’informe. « Si Dion est un monstre dominé par son instinct animal, comment expliquer qu’il puisse conduire un véhicule ? » L’avocat veut comprendre comment un homme peut être comparé à un animal en rut et simultanément être fonctionnel en tant qu’humain.

« Son intelligence et sa volonté sont toutes deux subordonnées à son instinct (il reprend donc son argument cité plus haut). Il va donc utiliser toutes les ressources de son intelligence, tous ses acquis sociaux, dont l’apparence extérieure est normale, dans le seul et unique but d’assouvir sa faim. Et plus il est intelligent, plus il sera subtil. »

Ce que n’était pas Pierre Defoy, ce concierge qui a enlevé un enfant en le lançant dans le coffre de sa voiture et, qui en parfait imbécile qu’il est, cueille sa victime au su et au vu de nombreux témoins comme un loup qui capture un jeune daim. Dion est donc un animal uniquement contrôlé par ses instincts, mais doué d’une intelligence supérieure. Il sait comment jouer la comédie, faire comme si de rien n’était, ce qu’aucun animal ne fera, mais c’est là où repose l’argumentaire. Dion, vous et moi, sommes aussi des animaux, des hominidés, cela ne change pas, mais vous et moi avons été éduqués, nous avons grandi dans un milieu où l’instinct est au service de l’intelligence et non l’inverse. Nous n’avons pas laissé un isolant impénétrable se construire entre notre Je et notre conscience supérieure, notre code inné de la morale.

Tout comme il l’a fait pour le jeune Marquis, après avoir tué Michel Morel et Alain Carrier, Dion est allé se promener, il a rencontré des campeurs et ils ont parlé de la pluie et du beau temps, de la pêche et il est même aller nager devant eux dans la rivière glacée, pour se vanter de pouvoir le faire. Il est évident que si ces gens, ignorants de qui est Léo-Paul Dion, le Monstre de Pont-Rouge, avaient été appelés dans le box des témoins, ils auraient tracé le portrait d’un monsieur très plaisant, drôle et qui ne craint pas l’eau froide, qu’on a salué pour ensuite retourner chez nous. Combien de psychopathes croisons-nous dans la rue sans nous en douter ? Au travail ? Dans votre voisinage immédiat ?

Le témoignage du docteur Laurin se poursuit : « Sa maladie a évolué depuis 1956 pour devenir presque fatale. Malgré mon expérience, des malades de ce genre, nous n’en rencontrons pas souvent, c’est extrêmement rare.[4] Cet homme aurait dû être interné non seulement pour y être traité et peut-être soigné, mais y être placé en détention de sorte qu’il ne puisse jamais s’échapper. »

L’inconvenant article 16 du Code criminel

Ce que le docteur Laurin dit est l’évidence même, mais les gens ignorent que l’article 16 du Code criminel canadien empêche ENCORE DE NOS JOURS une telle procédure. Pour le démontrer, voici l’opinion tout à fait contraire à celle du docteur Laurin et qui témoigne pour la Couronne. Il s’agit du docteur Louis Charles Daoust :

« Et bien mes conclusions sont les suivantes : Léo-Paul Dion ne souffre pas de maladie mentale au sens de la loi à l’heure actuelle et d’après les renseignements que j’ai, il n’a jamais souffert de maladie au sens de la loi. »[5]

C’est le maillon faible de la Justice. Le docteur Daoust, j’en suis sûr, a dû apprécier lui aussi le fait que Dion était fou à lier au sens de la médecine psychiatrique, mais pas au sens de la loi. C’est dire qu’assez étrangement, c’est la loi, la Justice, qui prévaut pour déterminer la nature d’une maladie mentale et non la médecine. Voyons donc cet article 16.

« La responsabilité criminelle d’une personne n’est pas engagée à l’égard d’un acte ou d’une omission de sa part, survenus alors qu’elle était atteinte de troubles mentaux qui la rendaient incapable de juger de la nature et de la qualité de l’acte ou de l’omission, ou de savoir que l’acte ou l’omission était mauvais. »

Les notes concernant cet article en provenance du ministère de la Justice nous disent :

« Qu’un concept fondamental du système de justice pénale canadien soit que la personne accusée doit être en mesure de comprendre que son comportement était fautif ou mauvais afin qu’elle soit trouvée coupable d’une infraction. En d’autres termes, non seulement l’accusé(e) doit-il/elle être capable de réaliser que son comportement était fautif, mais il/elle doit également comprendre que l’acte ou les actes commis reflète(nt) ce comportement. Citons en exemple un individu qui souffre d’un trouble délirant tellement grave qu’il/elle croirait que son/ses action(s) soient appropriée(s) ou justifiée(s). Dans l’éventualité qu’un individu, à cause d’une maladie mentale, ne comprend pas ce qu’il/elle a fait ou n’était pas au courant du fait que de commettre un tel acte ou omission était fautif, il est alors conclu que cette personne ne peut être tenue criminellement responsable malgré qu’elle ait sciemment commis l’acte. »

On va donc traiter un tueur de criminellement non responsable et comme un véritable malade mental s’il n’a pas conscience de ce qu’il fait.

Faut-il le redire, Léo-Paul Dion n’est pas un débile mental irresponsable, il n’a presque aucune éducation académique, mais il est très intelligent, il est manipulateur, imaginatif et plein de ressources. Aux yeux de la loi, comme aux vôtres, Dion savait ce qu’il faisait et personne ne conteste ce point. Mais là où la Loi erre et faute par abstention grave, c’est lorsqu’elle ne peut comprendre qu’on peut être conscient de faire le mal, mais simultanément, être si malade mentalement qu’on est incapable de cesser d’agir, de ne pas poser le geste !

Vous et moi avons un nombre indéfini de mécanismes bien huilés depuis notre enfance qui nous empêche de passer à l’acte, quel qu’il soit même quand nous sommes très excités ou en colère. En ce qui concerne le sexe et finalement le meurtre, Dion n’avait AUCUN de ces mécanismes.

Conscient de tuer ? Le criminel n’est pas malade, dit la justice. Incapable de s’arrêter ? Le criminel n’est pas malade et c’est là où la Justice, aussi aveugle soit-elle, prend un parti erroné. Être conscient de tuer, mais être incapable de s’abstenir de tuer est ce qui caractérise les prédateurs sexuels meurtriers qui s’attaquent aux femmes et aux enfants. L’urgence extrême de commettre le geste dépasse de loin la compréhension uniquement intellectuelle, qu’il s’agit là de gestes interdits par la Loi et par une certaine morale qui leur est totalement inexistante.

La maladie de Dion n’est pas comme le veut la loi. Or, comprendre le mal et le faire malgré tout est pourtant une maladie dans ce cas de figure, c’est ce que je veux faire valoir. Ils sont intellectuellement au fait de ce qui peut et ne peut pas être fait, mais ils sont émotionnellement ou psychiquement, ou psychologiquement, voire physiquement INCAPABLES de maîtriser leurs pulsions sexuelles et/ou meurtrières, contrairement à des êtres normaux qui, au départ, n’ont pas à composer avec de telles charges d’énergies compulsives. C’est ce que le Législateur ne comprend pas. Alors on ne fait que les punir, sans traitement, sans aucun soin, sinon une thérapie niaise avec un travailleur social bien gentil et une série lourde d’échecs annoncés.

En d’autres termes, si la Loi n’avait pas été aussi limitée dès le départ, nous aurions eu des institutions pénitentiaires doublées de facilités psychiatriques modernes et compétentes et au lieu de se retrouver pendant quatre mois aux mains de brutes sadiques en prison qui l’ont abusé à 17 ans, Dion aurait été isolé de ces brutes, traité, et à cet âge il aurait peut-être récupéré comme le psychiatre Laurin le dira plus loin et je le pense aussi, bien que nous ne le saurons jamais.

Il faudra bien qu’un jour le Législateur comprenne l’énorme part que joue l’énergie sexuelle innée et exacerbée par des années de déformations comportementales, induites par des éléments extérieurs très puissants et qui inversent la pyramide des besoins, de sorte que si un prédateur sexuel n’arrive pas à s’arrêter, c’est qu’il est atteint d’une maladie mentale très grave et, que dans ce cas, il devrait être reconnu selon la loi comme un malade mental et être à la fois interné aussi longtemps que nécessaire, mais surtout traité !

On peut rêver ! La Justice canadienne n’a rien d’exceptionnelle à ce niveau, c’est la Justice de partout qui agit de la sorte et disons-le carrément, pour des considérations économiques. Les Grecs, dont Platon, affirmaient que tout est punissable et c’est pourquoi, même si Œdipe ne savait pas qu’il tuait son père, le parricide était coupable de la peine de mort et ne fut pas absous et cela est à l’origine de la pensée qui a créé le Droit. Platon aurait aimé l’article 16!

La question la plus importante est alors posée par l’avocat Guy Bertrand à savoir si Dion est guérissable ou non, mais cette fois au moment du procès. Laurin répond :

« Être convaincu que si la médecine avait pu être appelée au secours de ce malade, nous aurions pu donner de l’instinct à l’intelligence et non l’inverse, en prenant le temps qu’il faut, nous aurions pu guérir Dion. »

Notez le conditionnel nous aurions pu qui sous-entend qu’il est évidemment trop tard. Il poursuit :

« Il est extrêmement difficile de guérir certains malades psy… précisément parce qu’ils ont inventé un langage, une technique et il faut aller au-delà pour comprendre afin de leur répondre, se mettre à leur niveau pour ensuite les ramener au niveau de la normale. Nous avons affaire à un monde paradoxal, étrange, dans lequel il est extrêmement difficile de pénétrer et ce monde est très différent du monde normal. »

Laurin éclaire ma lanterne sur la banalisation que Dion démontre sur ses faits et gestes qu’on retrouve dans ses écrits et qui m’a fait plonger dans l’horreur beaucoup plus que la description des gestes sexuels et meurtriers. L’avocat Bertrand demande alors si un tel individu peut être traité et sinon, si cela va empirer. Le psychiatre répond :

« Si nous examinons un homme normal, nous allons voir qu’il recherche plusieurs satisfactions différentes. »

Le docteur énumère un grand nombre d’exemples classiques, mari, femme, enfants, travail, etc.

« C’est l’ensemble de toutes ces modalités humaines qui font de lui un être normal. Dans le cas de monsieur Dion, on dirait que toutes les satisfactions spirituelles, intellectuelles, affectives sont disparues et qu’il n’est resté qu’un seul moyen comme s’il se disait : « C’est le seul besoin que je peux avoir, que je peux encore satisfaire, les autres je ne peux pas les satisfaire, c’est le seul qui me soit resté» Et parce que c’est le seul, sexuel, toutes ses énergies y sont dévolues. »

En épluchant l’actualité quotidienne, me concentrant sur les termes prédateurs sexuels, il est facile de constater que toutes les peines ou les sentences actuelles sont toujours et encore d’ordre pénitentiaire exclusivement. On punit ces prédateurs et on protège la société, mais l’article 16 fait en sorte que le traitement de ces prédateurs n’est absolument pas une priorité[6]. On lira même que certains détenus refusent un traitement, ne collaborent pas, alors que s’ils étaient d’abord traités avant d’être punis, ils n’auraient pas ce choix de refuser un traitement et refuser d’éteindre les feux intérieurs qui font d’eux des malades ET des criminels.

Ce qui suit est très intéressant et porte sur la nature et l’efficacité d’un traitement versus une simple détention. Selon Florence Thibaut, professeur de psychiatrie au CHU de Rouen, le problème vient d’un trouble comportemental du patient qui, sans le traitement médicamenteux, est difficile à traiter puisque toute son attention est portée sur son obsession sexuelle.

« Le traitement médicamenteux est une « sorte de calmant », son but étant de stopper les problèmes d’ordre physique pour que le patient se concentre sur son comportement. Une fois que le traitement fait effet, le patient est « davantage disponible pour travailler d’autres points », peut « s’intéresser à autre chose » et donc admettre le préjudice causé à la victime, être d’accord sur l’utilité de se soigner, de progresser sur le contrôle de soi-même, voire de réorienter sa sexualité[7]. »

On répète, Léo-Paul Dion aurait pu et dû être traité très jeune, puis de nouveau à 17 ans, afin de le responsabiliser, au lieu de l’expédier en prison. Si c’eut été le cas, nous aurions sans doute pu le réchapper, mais quand on voit l’accumulation d’éléments aussi toxiques et aussi extrêmes qui se sont jetés sur lui dans ces ratières où il est devenu l’amant d’un pédophile protégé par sa bure, pour ensuite être incarcéré et se faire sodomiser presque quotidiennement, sans parler des 23 années passées dans deux pénitenciers à une époque ou serins et castors faisaient la pluie et le beau temps, comment s’étonner de voir un monstre en surgir.

Ce ne sont pas tous les prédateurs sexuels qui tuent, ce ne sont pas tous les tueurs qui s’en prennent aux enfants, ce ne sont pas toutes les victimes d’agressions sexuelles qui tournent aussi mal, mais quand on fait le tour du jardin de Léo-Paul Dion, on réalise qu’il était prisonnier du Jugement Dernier de Boch[8], mais sur un point, Dion a raison. Il ne s’est pas fait seul !

Dans son jardin, on y a planté que des mauvaises herbes, pas seulement malsaines, mais hautement toxiques. Et nous devons assumer notre part de responsabilité, nous sommes un peu les jardiniers du mal.

Qu’un point soit toutefois clair dans ce débat entre la Justice et la Médecine. Cette dernière est loin d’être parfaite, la psychiatrie demeure une très jeune science aux prises avec des réalités comportementales encore très loin au-dessus de ce qu’elle connaît et maîtrise. À cela s’ajoute des psychiatres, qui dans cette science loin d’être exacte, sont carrément inaptes ou incompétents et capables de commettre de lourdes erreurs dans leur pratique.[9] Le simple fait que, autant la Défense que la Couronne aient chacun leur psychiatre quasi attitré en dit long sur le doute que parfois nous avons à l’égard de leur jugement. Cela dit, ne pas traiter un prédateur sexuel est aussi une grave erreur. De toute façon, le système pénitentiaire ne répond qu’à un seul besoin : protéger temporairement la société. C’est une de nos pires inventions, la plus mal assurée qui soit. Elizabeth Fleury du Soleil publiait un compte rendu le 17 juillet 2019 dont voici un extrait :

« Le nombre de personnes judiciarisées aux prises avec un trouble de santé mentale, souvent doublé d’un problème de toxicomanie, est aujourd’hui six fois plus élevé qu’il y a 10 ans à Québec, s’inquiète le directeur général de l’organisme PECH (Programme d’encadrement et d’hébergement clinique), Benoît Coté, selon qui la prison est devenue une fabrique d’itinérance ».

L’itinérance n’étant, j’en suis persuadé, que le moindre mal. Donc, à ce point de notre recherche, Dion a fait le mal, MAIS IL N’EST PAS LE MAL ! Il faut donc suivre une autre piste.


[1] Il est décédé en mars 1999

[2] Millon Theodore, Roger O. Davis, Disorders of Personality: DSM-IV and Beyond, New York, John Wiley & Sons, Inc. 1996.

[3] Meloy J. Reid, The Psychopathic Mind: Origins, Dynamics, and Treatment, Northvale, NJ, Jason Aronson Inc., 1988.

[4] Encore à ce jour on ne dénombre que dix ou douze tueurs en série et prédateurs sexuels dans l’histoire du Québec.  26 novembre 2016 Lifestyle.

[5] Mémoire de l’appelant devant la Cour Suprême en appel d’un jugement de la Cour du Banc de la Reine. 23 avril 1965 P.3.

[6] Exception faite de l’ex-producteur Guy Cloutier qui fut longuement traité avant de retrouver sa liberté.

[7]  Le Point du 9 octobre 2009, « Ce traitement change la vie des délinquants sexuels », propos recueillis par Ségolène Gros de Larquier.

[8] Peintre néerlandais, 1450-1516, célèbre pour ses tableaux parfois effrayants. Il est renommé d’ailleurs pour ses « diableries ».

[9] Même l’Institut Pinel n’est pas à l’abri de très vives critiques.

Prochain article (9). Karla Homolka. Maîtresse du Diable ou l’infâme Lilith en personne ?

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Catégories :Le Mal

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6 réponses

  1.  » Ainsi, pour le docteur Camille Laurin, l’accusé Dion souffre d’une maladie mentale évidente pour laquelle il aurait dû être interné et traité, très tôt, et n’être libéré que lorsque des spécialistes auraient pu déterminer qu’il était guéri. Il reviendra souvent sur cette faille du système. »

    Je suis d’accord.

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  2. Je me suis mise dans la peau de Jean-Paul Dion jeune. Je me suis dit que ne connaissant rien d’autre comme lui, j’aurais probablement fait les mêmes choses parce que pour moi ça aurait été «normal». Si ma mère, mon père et mon entourage prochent me font ça et que je ne vois rien d’autres, étant un enfant en apprentissage dans la vie, je me considèrerais normal.
    Bref, je comprends très bien le sens de cet article et oui, de mon point de vue, Dion a été abandonné à son sort, puni certe, mais complètement abandonné!

    Aimé par 1 personne

  3. Bien souvent on met en prison des cas comme Dion au lieu de les traiter se qui est absurde certaines lois doivent changer et je suis sûr qu’ils y à d’autres Dion, l’éducation fait beaucoup sur une personne on se développe en jeune âge c’est là qu’on apprend dommage pour Dion

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  4. Nous avons tous cette part d’ombre en soi. C’est ce qui nous fait vraiment peur. Quand on fait un travail intense et profond sur soi, on touche à des parties qu’on ne voudrait pas voir et qu’on craint qu’elles prennent le dessus. Il m’est arrivé dans ma vie d’avoir tant de rage que j’aurais tué. Mais il y a un mécanisme que je ne connais pas qui prenait le relais à chaque fois. Je comprends que cette soupape peut sauter. Ce qu’on réprime va tôt ou tard resurgir. L’énergie sexuelle est la plus plus puissance et la plus difficile à contrôler et si on tente de la sublimer ça risque même d’empirer comme cette foutue idée d’abstinence et de chasteté. Ce n’est pas parce que les images et films à caractère sexuelle pullulent qu’on est ipso facto libéré de nos conditionnements et que notre vie intime est épanouie. Par contre, la notion de Mal, ce Mauvais à pendre plaisir à faire souffrir, à tuer, torturer, à ne penser que son propre plaisir, à voir les autres comme des objets, et ne rien ressentir du tout, est- ce la maladie ou une absence d’âme qui empêche d’être humain?

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  5. Très intéressant votre propos d’autant que l’objectif visé par cette série est précisément de différencier le mal du Mal et je pense atteindre ce but mais pour cela il faut explorer toutes les facettes de notre animalité ce que feront les articles prochains. Il y en a 36 au total et nous n’en sommes qu’au 8e .

    Aimé par 1 personne

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