
Un article très scientifique que je me suis efforcé de vulgariser au max !
Ce n’est pas un secret pour personne : la communité scientifique n’accorde aucun intérêt à l’étude du phénomène ovni ou alors, conspiration oblige, elle le fait en secret et elle n’accorde que tout juste un peu plus d’importance, mais si peu au paranormal. La science n’a pas investi un seul sou noir pour expliquer les mystères que constituent l’ensemble de la phénoménologie ufologique et paranormale. Il y a une raison à cela, profonde, bien réelle et dont l’ensemble est porteur d’une certaine justification.
On pourrait penser que c’est une question de crédibilité, mais en fait c’est une question de priorités, de choisir son combat, d’argent bien sûr, mais aussi de croire en la possibilité de résoudre ces mystères.
La priorité actuelle de la science ne peut se définir au singulier

Parce que déjà il existe DEUX sciences présentement et je ne parle pas de disciplines, il y a vraiment DEUX sciences. La première est la plus ancienne et la plus classique, on lui a donné le nom de science newtonienne.
C’est elle dont les applications se retrouvent dans tout ce que nous utilisons. Cette science utilise son temps et ses ressources à comprendre les mécanismes les plus simples. Les notions physiques, chimiques, biologiques, biochimiques, bio électriques, électromagnétiques, la dynamique des fluides, etc. Ce ne sont pas des collégiens énervés qui ont mis au point vos cells adorés, mais des ingénieurs au fait des principes qui régissent le monde de l’électronique à partir de découvertes qui relèvent de la science classique. Il en va de même pour TOUT, et quand cette science n’existe pas, on se retrouve à moitié nu dans une tribu amazonienne avec des sarbacanes et des bols faits de noix de coco.
La science newtonienne se pose aussi des questions plus théoriques sur l’univers, sur sa formation, ses débuts, son statut actuel, mais également sur la composition même de la matière et sur cette bizarre situation qui fait que la plus grande partie de l’univers est composée de matière noire et d’énergie noire et là, bien franchement, il y a énormément de têtes qui se font gratter parce que pour dire les choses comme elles sont, c’est pas évident.
Il y a aussi une autre situation, mais cette fois le problème est celui des physiciens de l’autre science.
L’autre science est appelée quantique

Celle-là n’est pas drôle, mais aux dires des fanas qui y consacrent leur vie, elle est fascinante et c’est elle qui débloque les budgets les plus faramineux de l’histoire, mais dont en entend très peu parler tout simplement parce que son vocabulaire à lui seul, requiert des années d’études au Département Jargon irritant de votre université locale. Je vais tout faire pour l’éviter celui-là. J’ai commis l’erreur d’inviter un physicien quantique dans une de mes émissions. Des gens m’ont demandé si c’était des cantiques de Noël. Déjà, expliquer le sens de quantique signifie expliquer le sens des quantas et cela me ferait ouvrir un autre site web ! Si les sciences étaient de la musique, la science newtonienne serait le Canon de Pachelbel et la quantique serait du heavy métal accéléré dix fois !

La science, la science quantique notamment, se bat encore avec sa compréhension de l’univers physique et matériel dans lequel nous évoluons. Je ne parle pas de galaxies, de systèmes solaires, de planètes, d’exoplanètes et de lunes, ça c’est de l’astrophysique classique et la technologie utilisée est déjà très connue si je vous parle du télescope Hubble et du dernier-né de sa catégorie, le James Webb. On vient d’ailleurs de nous parler de la photographie d’un trou noir dans le fil d’actualité, entre les niaiseries de Legault et la santé de Poutine ! Les classiques s’occupent du macrocosme, donc tout ce qui est énorme alors que les quantiques s’occupent du microcosme, ce qui est carrément invisible parce que trop minuscule. Pour eux un virus est gros comme une voiture.
Non, eux les Quantiques, plus cosmologues qu’astrophysiciens, s’interrogent sur la nature, la substance, la composition la plus infime de l’univers et ce n’est pas dans l’espace que ça se passe, mais dans des installations souterraines dont le célèbre Grand Collisionneur de Hadrons du CERN. On y a fait allusion dans l’ouvrage et le film Anges et Démons de Dan Brown alors qu’on laisse entendre qu’on y fabrique de l’antimatière qui pourrait détruire la Terre. Dan Brown, c’est Dan Brown.

Justement, parlons-en de l’antimatière

Il est alors question du Big Bang, du rayonnement cosmique et du comportement de certaines particules, sans oublier la principale énigme qui est de comprendre par quel miracle la matière et l’antimatière ont existé dans un parfait déséquilibre, oui vous avez bien lu, DÉSÉQUILIBRE dans lequel l’univers n’existerait tout simplement pas. Matière et antimatière sont ennemies. Une particule de l’un rencontre l’autre et c’est l’annihilation des deux. Pouf ! Or il y avait dans l’univers créé par le Big Bang (toujours un peu controversé) plus de matière que d’anti. Une fois que les deux se sont rencontrés, tout fut détruit sauf la matière résiduelle. Ça fait drôle de dire résiduelle parce que c’est quand même pas des peanuts que notre univers, admettons-le ! Ça, c’est une énigme pour la science quantique et elle cherche des réponses. Le fait qu’il y ait eu un peu plus de matière que d’antimatière a permis aux restes de matière, épargnés par la colossale destruction des particules et anti particules, de subsister et de former notre univers.
L’univers n’est pas ce que l’on croit
Jusqu’à tout récemment, donc au début du 21e siècle, on a toujours cru que l’univers correspondait à un modèle à qui on a bêtement donné le nom pas très sophistiqué de MODÈLE STANDARD.
Pour la forme, on dit aussi qu’il repose sur la métrique de Friedmann-Lemaître-Robertson-Walker. Avec un nom pareil on pourrait croire que c’est un ado de 19 ns mais non c’est une sorte de droits d’auteur sans plus. Le modèle standard nous dit que l’univers serait parfaitement équilibré, soit homogène et isotrope. Pour aller au plus simple, si l’univers était une ampoule, sa lumière serait isotrope, qu’importe que tu fasses le tour de l’ampoule dix fois, tu recevras toujours la même quantité de lumière en pleine face. Par contre, la lumière d’un laser n’est pas isotrope parce qu’elle ne va que dans une seule direction. En Jargon, c’est le principe cosmologique d’homogénéité et d’isotropie. Si tu veux insulter quelqu’un, tu lui dis qu’il serait temps de se faire arranger sa sale gueule qui n’a rien d’isotrope ! Il va pas aimer, mais y saura pas pourquoi.
À peine on commence à comprendre que déjà la chicane est pognée depuis peu. Le principe cosmologique d’homogénéité et d’isotropie a été introduit par Albert Einstein en 1917. Le dada d’Einstein c’était d’appliquer sa théorie de la relativité générale à l’ensemble de l’univers. Einstein a dit bien des choses, mais qui, faute de technologie adaptée, ne pouvait être vérifié. En 1916, il a émis sa théorie sur l’existence des ondes gravitationnelles. Il aura fallu cent ans pour le prouver puisqu’en 2016 on a pu effectivement les capter. Nous par contre les ufologues on exige une preuve drette là !!! Il avait raison, comme souvent, mais là, c’est devenu une réalité concrète. Même chose pour le modèle standard. Avec le temps on a fini, non pas par prouver, mais par découvrir des indices donnant raison à notre ami Albert.
C’est super compliqué, on va donc aller au plus court. Parce que si je cite un physicien quantique qui vous dis : « l’homogénéité de l’Univers a été étayée par les observations astronomiques, sur des distances de plus en plus grandes ; et que l’hypothèse est notamment soutenue par l’extrême régularité du fond diffus cosmologique (FDC), qui présente des fluctuations de température de seulement environ une partie sur 100 000 sur de petites échelles angulaires ». On s’en fout un peu hein ? On n’a pas signé pour ça nous, comprendre des trucs pareils. Je retiens que si on regarde très loin dans le ciel, la température frétille. Bravo. Le problème, c’est que de plus en plus de sceptiques (la science aussi à les siens, quoique moins chiants) pensent que ce frétillement pourrait ne pas être représentatif du modèle standard. En 2002, des astrophysiciens ont confirmé l’hypothèse à partir d’un catalogue de galaxies, le NRAO VLA Sky Survey (NVSS) toutefois, l’échantillonnage de galaxies était trop petit, ce qui a fait sourciller certains sceptiques. Des vrais là, on s’entend, qui savent de quoi ils parlent. EUX.
Ah le méchant !
Subir Sarkar, physicien à l’Université d’Oxford, a très sérieusement analysé tout le bataclan et selon lui, rien de moins, notre compréhension de l’univers serait complètement biaisée et les modèles et théories établis jusqu’alors pour décrire le cosmos ne seraient pas universels. C’est pas fou ce qu’il dit. De notre point de vue, l’univers semble s’étendre à un rythme X, mais lui croit que notre perception est biaisée par le fait que notre propre galaxie se déplace elle-même dans l’univers.
Plusieurs pensent que l’univers est statique. Ils savent que la Terre tourne autour du Soleil, comme la Lune tourne autour de nous, mais tout notre système solaire aussi se déplace et notre galaxie ainsi que toutes les autres aussi se déplacent. L’univers est une foutue de grosse voiture qui roule dans le vide absolu bien que personne n’ait encore pu déterminer si l’univers est fini ou infini.
On part du principe que ce déplacement est causé par le Big Bang survenu il y a près de 14 milliards d’années et qu’on a été pitché comme ça, en expansion comme une baloune qui gonfle. Oui, éventuellement elle va péter, mais c’est un autre sujet, elle va peut-être dégonfler ce qui n’est guère mieux quand toutes ces galaxies vont se rentrer dedans. On revient à nos moutons.
Donc, ce monsieur Sarkar se base sur l’étude du catalogue catWISE, recensant 1,4 million de quasars détectés par le télescope spatial WISE (ce catalogue présente l’avantage de concerner une plus grande partie du ciel que le NVSS). Dans son étude publiée l’an dernier dans The Astrophysical Journal Letters, Sarkar et sa bande de joyeux lurons expliquent avoir détecté une distorsion dans la distribution de ces quasars, deux fois plus importante que celle prévue par la théorie. Leurs résultats suggèrent ainsi que ce ne sont pas seulement les galaxies et tous les autres objets astronomiques qui dérivent à travers l’univers, mais que l’univers tout entier pourrait lui aussi dériver dans une certaine direction.
Bon ça suffit. Ce qu’il faut retenir c’est que les scientifiques n’ont encore aucune réponse finale sur des données métriques et autres de notre univers. Et là, nous, on les achale avec nos ovnis et nos fantômes. Justement parlant de fantômes…
Le mystérieux neutrino
Rappelons-nous la découverte du boson de Higgs découvert par Peter Higgs et ses copains en 1964 et prouvée en 2012 et qui est venu abolir un tas de concepts du modèle standard de l’univers, mais sans doute, la particule qui en rend plus d’un cinglé encore à ce jour, est le mystérieux neutrino. Si la science à son ovni, son fantôme, c’est bien celui-là.

Cette particule existe et longtemps on croyait qu’elle n’avait pas de masse, cependant, un Japonais et un Canadien, Takaaki Kajita et Arthur McDonald, récipiendaires d’un prix Nobel en 2015, ont fait la démonstration que les neutrinos avaient une masse, mais si faible que des milliards d’entre eux traversent notre univers, notre planète, vous et moi sans que nous ressentions quoi que ce soit.
Ça n’a pas fait les nouvelles avec Pierre Bruneau, même si sur le plan scientifique c’est une foutue de grosse affaire. Dans le film 2012, l’un des scientifiques impliqués qui va alerter le monde sur sa future destruction dit à un moment que les neutrinos qui traversent la Terre ont changé et qu’ils possèdent maintenant une masse suffisante pour POUF ! Oui, c’est un film… Reste que cette découverte est fabuleuse et malheureusement, si ce jour-là une actrice pète de travers dans une série plate et qu’une chanteuse la dénonce, alors tant pis pour M. Neutrino !
Comme les fantômes, on ne les voit pas, on ne les ressent pas, mais ils existent. Pour parvenir à au moins voir certains effets de leur trajectoire, nous avons dû construire des installations pharaoniques qui rivalisent avec celles du CERN en Suisse et qui emploient des centaines de personnes et dont on estime le cout à des milliards de dollars. Et ce, que pour voir des trainées lumineuses dans un réservoir d’argon liquide à une température de 200 degrés Celsius sous zéro. Mais nous, il faut prouver l’existence des fantômes avec des enregistreurs à 45$ à la Source !!! Voyez ici une installation au Japon destinée à étudier les neutrinos.

Quand nous disons aux gens de science que certains êtres humains peuvent percevoir des êtres qui appartiennent à une certaine idéation de l’au-delà, ils exigent des preuves alors qu’ils n’ont développé de leur côté aucune technologie permettant de voir et de ressentir ces êtres désincorporés et qui valent sans aucun doute plus que des traits de lumière causés par des particules élémentaires.
Alors bravo au projet DUNE (Deep Underground Neutrino Experiment) bravo les quantiques, j’éprouve à votre égard une admiration sans limites. Votre savoir nous largue dans le fossé de cette autoroute sans fin qu’est celle du Savoir, et ça va, chacun son combat, mais là, je m’adresse aux indifférents, aux sceptiques, aux douteux de tutte. Et si la conscience, le Je de la personne qui décède était en réalité un être vivant constitué de particules dont la masse est indécelable sans une techno de milliards de dollars, est-ce que vous commenceriez à y regarder de plus près ? Et si certaines personnes, dotées d’une membrane aussi fine qu’invisible comme le suggère Kardec avec le périsprit et qu’en d’autres termes ces gens, ces sensitifs soient dotés d’un lien naturel invisible, mais bien réel capable de ressentir et de voir les mêmes constituants invisibles, est-ce que cela ne ferait pas du sens, à tout le moins suffisamment, pour capitaliser dessus, susciter un questionnement ?
Le plus grave problème du paranormal, c’est qu’il a été récupéré par les formes les plus hideuses de la nature humaine : les religions et les fraudeurs, la même chose quoi. Je dois aussi reconnaître qu’une certaine forme d’ésotérisme est également responsable de ce problème, particulièrement lorsqu’il est véhiculé de façon mystique et spirituelle à outrance, ce qui explique l’éloignement de la science. Cependant, je vous parie mon rack de chemises hawaïennes qu’un jour, la science quantique fera une découverte stupéfiante qui révélera au monde qu’il n’y a pas de miracle, il n’y a pas de surnaturel, il n’y a pas de magie noire et qu’effectivement nous sommes constitués de deux types de matières. L’ultra dense que sont les protons, les neutrons et les électrons et l’autre constituée sans aucun doute de particules extrêmement plus petites et qui sait, parentes des rayonnements cosmiques en provenance de l’univers et des neutrinos qui nous traversent le corps par milliards au moment même où vous lisez cet article.
Après tout, la théorie de l’ORCH-OR (ORCHestrated Objective Reduction) qui a été développé dans les années 1990 par les physiciens Roger Penrose (prix Nobel de physique 2020) et Stuart Hameroff est basée sur l’idée que la conscience naît dans les neurones et que le cerveau peut ne pas être contrôlé par des algorithmes, de sorte que ses propriétés physiques ne sont pas déterminées par des formalismes mathématiques traditionnels, mais par les principes intrigants (et parfois bizarres) de la mécanique quantique, qui elle seule peut les décrire.
Toujours selon cette théorie, la conscience est une onde vibrant dans l’univers des particules subatomiques et les microtubules agissent comme de véritables ordinateurs quantiques, convertissant ces vibrations en informations utilisables. Vulgariser cette théorie est quasi impossible, car les analogies ordinaires se perdent à leur tour dans un vacuum quantique ou deux choses différentes sont une seule et même chose ce qui, quantique ou pas, ne fait aucun sens pour notre petite tête. Cela dit, si un prix Nobel de physique croit que la physique quantique peut prouver que la conscience humaine est immortelle, je dis bravo. Maintenant au suivant !
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Catégories :Articles - Ufologie profonde
Merci Jean pour ce nouvel article et pour la vulgarisation. Passionnant. Au plaisir de vous lire à nouveau.
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Vraiment passionnant! Je ne me lasse pas de vous lire.
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Vous déblayez la route à très grande vitesse.
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Parce que le temps presse. Mais pour quoi le temps presse je ne le sais pas.
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Le CERN a redémarrer le 22 Avril 2022 selon ce qui est dit sur le net. Le temps existe seulement pour les humains sur terre, la vie finie avec la mort corporelle. Josuah aurait ascensionner avec son corps! Cela expliquerait le mystère quantique et la vraie raison de nos multiples incarnations sur terre. Nous sommes en quelque sorte dans le paradis terrestre, mais gâcher par l’envie de tout posséder, même l’Esprit des autres est convoiter ce qui fait que la raison de notre présence est détourner.
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MARCEL Lacasse !!! Hummm je me souviens d’un de mes profs à Perrault, mon prof de physique !
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Merci a samedi !Sent from my Galaxy Tab® E
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Merci Jean pour cet excellent article !
A 80 ans je l’ai encore compris et il est vrai que le temps presse…!
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